L'exorbitante facture de l'absentéisme au travail

D'après une étude d'Alma Consulting Group, elle s'élèverait à 60 milliards d'euros par an. Des économies sont possibles, notamment pour les PME.

D'après une étude d'Alma Consulting Group, la facture de l'absentéisme au travail s'élèverait à 60 milliards d'euros par an.
D'après une étude d'Alma Consulting Group, la facture de l'absentéisme au travail s'élèverait à 60 milliards d'euros par an. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Temps de lecture : 1 min

Le chiffre est étourdissant : 60 milliards d'euros. Ce serait le montant des coûts directs et indirects de l'absentéisme l'année dernière dans le secteur privé en France. Cette estimation, calculée pour la première fois par Alma Consulting Group avec Goodwill-Management et le CSA, dans le cadre de la publication de son « baromètre de l'absentéisme », recouvre les coûts de remplacement, de maintien de salaire, et de perte de valeur ajoutée, qui s'élèveraient à 45 milliards. Soit 5,77 % de la masse salariale. Il faut y ajouter 15 milliards de coûts indirects (2,83 % de la masse salariale), qui incluent par exemple la prévention et la prévoyance.

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« N'en déduisons pas pour autant qu'une baisse de l'absentéisme ferait progresser le PIB dans les mêmes proportions, d'autant qu'une forte part de l'absentéisme reste incompressible (maladies, raisons familiales...). Mais les moyens d'agir sur une partie de ces coûts existent », souligne-t-on dans les conclusions de l'étude publiée mardi 8 septembre. Ainsi, selon ce même document, une entreprise qui enregistre un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros avec un résultat net de 500 000 euros et dont la masse salariale représente 35 % de son chiffre d'affaires, son absentéisme, égal à la moyenne nationale (4,59 %), lui coûte 202 000 euros soit 40 % de sa rentabilité nette. « Une réduction d'un quart de cet absentéisme (soit de 4,59 % à 3,44 %) porte sa rentabilité de 500 000 euros à 551 000 euros, soit un bond de 10 % », estiment les auteurs de l'étude. L'effet serait loin d'être anodin.

En moyenne, chaque salarié aurait été absent 16,7 jours, soit 7,4 % de plus que l'année précédente.

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Commentaires (28)

  • kartlove

    Et il semble d'après ces chiffres que ce soit bien plus important que ceux qui optimisent leurs revenus pour payer l'impôt dans des pays (c'est à dire n'importe lequel) ou la fiscalité est moins confiscatoire... (Y COMPRIS SUR NOTRE EPARGNE ce qui représente des économies sur lesquelles on a déjà payé IR CSG et RDS)

  • onréfléchit

    Du fait des conventions collectives de la plupart des secteurs concernant les grandes et moyennes entreprises. Dans les petites entreprises l'absentéisme semble mois important dans les chiffres mais il coûte indirectement par des maladies plus lourdes et une chute de productivité qui n'est pas mesurée. L'absentéisme pourrait diminuer beaucoup si le management était plus performant et savait motiver les salariés. On le vérifie par les différences énormes observées entre des entreprises ayant la même activité. Par exemple, avec un coin crèche dans l'entreprise l'absentéisme des mères dégringole. Enfin sur 2 ans l'absentéisme est presque identique en France : rien de nouveau

  • nixnuttz14

    Tant que l'on aura des Lebranchu en réserve et des Guimauve le Conquérant à la tête de l'Etat, le Français sera le fainéant de l'Europe.
    Et ce n'est pas cher, c'est l'état qui paye.