Accéder au contenu principal
Union européenne/Turquie/Migrants

Réfugiés: polémique européenne sur la Turquie, «pays sûr» pour Juncker

Dans une résolution adoptée ce jeudi à Strasbourg, le Parlement européen appelle à la plus grande vigilance sur l’une des nouvelles propositions annoncées mercredi par la Commission européenne pour endiguer le flux de migrants sur les côtes européennes : la mise en place d’une liste de pays d’origine «sûrs», notamment compte tenu de la situation dans certains pays comme en Turquie.

Les présidents de la Commission européenne et du Parlement européen, Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, à Strasbourg, le 9 septembre 2015.
Les présidents de la Commission européenne et du Parlement européen, Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, à Strasbourg, le 9 septembre 2015. REUTERS/Vincent Kessler
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg,  Joana Hostein

L’objectif de la Commission européenne, avec la mise en place de cette liste, est d’accélérer le traitement des demandeurs d’asile originaires de pays considérés comme sûrs, et d’organiser leur retour, en cas de réponse négative, le plus rapidement possible.

Jean-Claude Juncker propose d’ajouter à cette liste les Etats candidats à l’adhésion à l’Union européenne, et notamment la Turquie, ce qui inquiète les parlementaires européens.

« En principe, lorsqu’il y a pays sûr, les demandes d’asile sont refusées. Si on met par exemple la Turquie dans la liste des pays sûrs, est-ce que les Kurdes vont se voir refuser le droit d’asile ?»Pour Marie-Christine Vergiat, députée du Front de gauche, et membre de la sous-commission droits de l’homme, la situation en Turquie est assez inquiétante. « On est proche de la guerre civile. Ce qui se passe dans la ville de Cizre, c’est hallucinant. Il y a le couvre-feu, il ya des snipers qui tirent sur la population dés que les gens semblent être des Kurdes. À quoi joue M. Erdogan ? »

Le Président du Parlement européen, Martin Schulz, juge extrêmement préoccupant les attaques contre les locaux du parti prokurde HDP, « alors que 80 députés siègent légitimement au sein du Parlement turc », précise-t-il, et la répression à l’encontre de la presse nationale et internationale. Il appelle à un cessez-le feu immédiat, à quelquessemaines des élections. Et de conclure : « La Turquie doit être unie et non divisée. »

La question de la liste des « pays sûrs » sera sur la table des ministres de l’Intérieur lundi 14 septembre pour une réunion exceptionnelle.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.