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Compte-rendu

Les élus locaux, grands fracturés du numérique

Publié le 11/09/2015 • Par Sabine Blanc • dans : France

sticker "Sorry, no Internet today"
Flickr CC by Marcelo Graciolli
Le colloque sur “l’impact du numérique sur le développement économique local” organisé jeudi 10 septembre par la FNCCR et la mission Ecoter a donné un panorama des raisons pour lesquelles le numérique peine encore en France à bien se déployer dans les politiques publiques.

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“Sur un tel sujet, je trouve que la salle n’est pas assez remplie”, lance Marc Laget, responsable de l’aménagement numérique des territoires au CGET, avant-dernier intervenant du colloque sur “l’impact du numérique sur le développement économique local” organisé jeudi 10 septembre par la FNCCR et la mission Ecoter.

Six heures plus tôt, en ouverture de la rencontre, Gilles Quinquenel, président du conseil d’orientation numérique de la FNCCR et président de la mission Ecoter, déplorait : “Il reste beaucoup de travail pour que le numérique soit approprié par les élus. Il faut comprendre que ce n’est pas un sujet technique mais politique.”

Entre les deux, les autres débatteurs ont dressé le même diagnostic expliquant les freins au développement de politiques publiques numériques, dans une même unanimité. Non que les territoires ne savent pas se montrer pertinents sur ce thème – les différents projets évoqués en témoignent, tout comme ce récent rapport d’Akim Oural -, mais “l’innovation est marginale, c’est triste », a encore regretté Gilles Quinquenel, le cap de la massification restant trop souvent un Graal lointain.

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“Il y a réticence à copier ce qu’a fait le voisin”

Parmi les obstacles fréquemment cités, un tropisme certain aux querelles de clocher : chaque commune veut SA solution, même s’il existe déjà des outils qui ont fait leurs preuves. “Il y a une vraie réticence à copier ce qu’a fait le voisin”, jette sans ambages Céline Faivre, chargée, au sein du SGMAP, du programme de développement concerté de l’administration numérique territoriale (DCANT), dont le lancement officiel est prévu le 6 octobre.

“Je sais qu’il y a de la concurrence territoriale, renchérit, ironique, Sophie Houzet, directrice générale du Pôle Numérique de la Drôme, une structure qui fait l’interface entre les acteurs sur des projets numériques innovants. Mais je ne peux pas vous aider si vous voulez économiser et ne pas partager. Je ne sais pas faire !”

Ce défaut ne portait pas à conséquence quand le lait et le miel des dotations coulaient normalement. En ces temps de sévère sécheresse, la mutualisation revient dans les bouches comme une solution, malgré ses limites.

Par-delà la logique financière, certains projets ne peuvent pas être menés à bien sans collaboration. Morgan Hervé, DGA du syndicat Manche numérique, en a donné l’illustration avec les applications de tourisme : “22 organismes en voulaient une. Bonjour l’expérience utilisateur s’il faut télécharger 22 fois une application qui va rester une journée sur le smartphone !”

Les restrictions réfrènent aussi les ardeurs d’innovation. Ce qui n’est pas forcément un mal, vu l’inutilité patente de certaines. Mais, comme souvent, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, d’autant que, comme l’explique Gilles Quinquenel : “Je ne peux pas me tromper, je n’ai plus de marge”.
Les process évoluent également, pour tenir compte de ces nouvelles contraintes. Il évoque ainsi la stratégie de prise de risque mutualisée élaborée à l’occasion d’un projet de « candélabres intelligents » pour Saint-Lô Agglo. Les tests ont été effectués dans une seule commune : si la nouveauté tient ses promesses, les autres l’adoptent à leur tour ; en cas d’échec, le gâchis financier a été limité. Mais toutes les interco s’inscrivent-elles dans cette optique ?

De l’humain, pas de la technique

Considérer le numérique sous sa seule dimension technique est aussi le plus sûr moyen d’aller dans le mur : le numérique a beau être adulte depuis longtemps – le web grand public a explosé à partir de 1995, par exemple – sa mutabilité permanente l’apparente à un adolescent sautillant que certains ont bien du mal à comprendre.
“Un tiers de nos effectifs sont des ‘ambassadeurs’, c’est-à-dire des personnes dédiées à l’accompagnement des publics vers ces nouveaux usages”, a expliqué Gilles Delamarche, du GIP e-Bourgogne, plate-forme régionale des marchés dématérialisée.

Les collectivités se consoleront de partager les mêmes frilosités et incompréhensions que bien des entreprises, contrairement à certains clichés : la pédagogie s’adresse aussi à ces dernières, avec des effets limités : “Nous comptons 36000 inscrits, et 1000 seulement ont opté pour le coffre-fort numérique(1), lancé voilà 8 ans”, indique Gilles Delamarche.

L’accompagnement est primordial dans la conduite du changement, le marché public simplifié l’illustre.” Généralisé depuis novembre 2014, Marché public simplifié (MPS) démarre poussivement. Et la faute en revient aussi à l’Etat, estime-t-il : “MPS constitue une vraie réussite de simplification, encore faut-il que les entreprises en aient entendu parler : on note un déficit de communication, nous n’avons pas vu les chambres consulaires.”

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De ce point de vue, les espaces de médiation ont encore tout leur rôle à jouer, souligne Morgan Hervé : EPN, ENE, et leur pendant pour les entreprises, fab lab mobile…, la Manche a une typologie très varié d’endroits d’acclimatation/formation, adapté à la physionomie très étendue et éparpillé de ses collectivités. Morgan Hervé regrette cependant que ces lieux soient délaissés. Une plate-forme fédérant les initiatives de cette médiation en mutation est en cours de préparation, avec un lancement prévu à l’automne.

Corollaire de ce manque de compréhension, les organisations restent calquées sur d’anciens canevas, devenus inopérants. “L’action publique aime les schémas matriciels en silo, analyse Sophie Valdenaire-Ratto, directrice aménagement du territoire et habitat de Bourgogne. Cela donne un atroce schéma empilant des cubes de façon pyramidale, projeté derrière elle. Il y a un besoin de clarification, mais le numérique ne s’y prête pas.”

“La stratégie numérique n’est pas assez proche des directions”, déplore encore Jean-Luc Sallaberry, en charge du département numérique à la FNCCR.
« Les ‘techos’ au sous-sol, ce n’est plus possible », indique encore Gilles Quinquenel : “un SI à part, ce n’est pas possible, il doit être transversal.”

Le programme DCANT apportera-t-il des solutions ? “Nous voulons créer les conditions du passage à l’échelle supérieure”, promet Céline Faivre. Structuré en 4 axes et 10 recommandations “concrètes”, il s’inscrit dans un calendrier politique court : 2017, c’est demain, ce qui peut inciter à donner un coup de pied dans la fourmilière.
L’Etat est d’autant plus pressé, que, pour le moment, il est le gagnant de la dématérialisation.

Gilles Quinquenel l’a illustré de cette anecdote qui a fait sourire la salle : “Une signature manuelle me prend 5 secondes. Une signature électronique nécessite que j’allume l’ordinateur, j’ouvre le logiciel, clic, je le ferme, cela nécessite 40 secondes”, et cela autant de fois qu’il y a d’actes. “Repasser le travail à la secrétaire ? Ce n’est pas l’esprit, on repasse au papier puisque cela veut dire qu’elle doit imprimer les actes, me les montrer et ensuite faire la signature électronique. Cela me rappelle le vote électronique, qui a finalement été abandonné. Faites simple, s’il vous plait !”

Le programme comporte des principes de bon sens à même de résoudre les problèmes : référentiels communs, simplification, évaluation, gouvernance partagée. Le volet humain n’a pas non plus été oublié : l’Inet, le CNFPT, les associations de territoriaux sont dans la boucle pour faire passer le message. Ils ne seront pas de trop pour expliquer certains concepts du plan, à la mode certes, mais encore bien loin du quotidien des élus : faire de l’agile, avoir un “app store territorial”, appuyé sur “l’Etat plate-forme”

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Notes

Note 01 un dépôt des pièces justificatives, qui permet un gain de temps : elles sont chargées une fois, puis les informations sont “appelées” facilement, sans avoir à recharger les pièces à chaque réponse à un marché. Retour au texte

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