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Les Républicains, un parti macho? "Une réalité indéniable"

Valérie Pécresse, tête de liste LR en Ile-de-France pour les régionales, a assuré vendredi que son parti était "macho". Une assertion peu démentie par les élues et militantes, interrogées par leJDD.fr en marge du campus des Jeunes Républicains, samedi au Touquet (Pas-de-Calais).

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Valérie Pécresse (à gauche), Michèle Alliot-Marie (au centre) et Nathalie Kosciusko-Morizet (à droite)
Valérie Pécresse (à gauche), Michèle Alliot-Marie (au centre) et Nathalie Kosciusko-Morizet (à droite) © Reuters

Au printemps dernier, une séquence, diffusée dans le Petit journal, montrait Valérie Pécresse nettoyer un terrain en Seine-Saint-Denis, en lançant qu'"il n'y a rien de mieux qu'une femme pour faire le ménage". Accusée de sexisme, la tête de liste LR en Ile-de-France a lancé dans Closer être "viscéralement féministe" . "Je me suis toujours battue pour la cause des femmes (dans mon parti)", a-t-elle ajouté avant d'en remettre une couche vendredi sur iTélé : "Bien sûr que le parti Les Républicains est macho."

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Si le sujet a peu été évoqué en coulisses du campus des Jeunes Républicains , samedi, les analyses sont partagées. "Que je sois entourée de machos chez les jeunes (du parti), c'est une réalité indéniable", lâche Adeline, une militante girondine. "C'est vrai, qui en doute?", admet Nathalie Kosciusko-Morizet , la n°2 du parti.

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Encore"des marges de progrès"

"Les partis politiques sont en retard en France sur la société", observe NKM. Lydia Guirous, nouvelle porte-parole des Républicains , dresse la même analyse : "Il y a du machisme chez nous comme ailleurs. Mais il est diffus dans toute notre société." Si l'ancienne ministre de l'Ecologie a "souffert" de la misogynie - notamment quand elle était à l'Assemblée nationale -, la jeune recrue franco-algérienne "a eu la chance de ne pas en être témoin". "Je sais que ça existe, mais je n'ai vu aucun comportement discriminant à mon arrivée dans le parti", témoigne Lydia Guirous.

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Ce n'est pas le cas de tout le monde. "Quand j'ai été embauché par un parlementaire UMP, il m'a clairement fait des avances, rendant mon travail difficile", témoigne une assistante qui travaille désormais pour une élue et qui a souhaité garder l'anonymat. "Nicolas Sarkozy , qui n'est vraiment pas macho, a assaini un peu le parti de ce côté", veut croire l'eurodéputée LR Constance Le Grip. Cette dernière, qui "reconnaît avoir pu entrer en politique grâce à la loi sur la parité et la règle des quotas", évoque "des marges de progrès" au sein de sa famille politique.

Pour MAM, "les machos, ce sont ceux que l'on mène par le bout du nez!"

Pour certaines toutefois, il n'y a pas de débat. Michèle Alliot-Marie , femme forte du RPR qui a obtenu quatre des cinq portefeuilles ministériels régaliens (Intérieur, Défense, Affaires étrangères), a, elle aussi, connu la misogynie en politique. Pourtant, elle assure que son parti "n'est plus comme ça". "Certes, les hommes sont les plus difficiles à changer", reconnaît-elle avant de confier, sous forme de boutade : "Vous savez, les machos, ce sont ceux que l'on mène par le bout du nez!"

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Chez les Jeunes Républicains, l'optimisme demeurre toutefois. "Le monde évolue, et le parti avec. Les anciens blocages devraient s'effacer dans les dix ans à venir", espère Sophie, qui participe à son premier raout politique. "Le machisme existe partout, mais c'est aussi à nous, jeunes femmes, de faire bouger les lignes", renchérit, à ses côtés, Laura. Toutes deux veulent "suivre l'exemple de Nathalie (Kosciusko-Morizet) et Valérie (Pécresse)."

"Anciennes ministres, elles nous ont montré la voie", commente Lydia Guirous qui ajoute : "Il faut qu'il y ait désormais plus de femmes qui s'investissent en politique et qui finissent de casser des codes encore ancrés dans la classe politique."

Source: leJDD.fr

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