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Ca se passe en Europe : vers un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse ?

Les nationalistes écossais vont inscrire la tenue possible d’un nouveau scrutin dans leur programme électoral.

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Le précédent référendum en Ecosse s'est tenu il y a un an

Par Vincent Collen, Renaud Honoré, Jean-Philippe Lacour

Publié le 14 sept. 2015 à 06:00

Il y a un an, presque jour pour jour, les Ecossais votaient « non » à l’indépendance, avec une majorité de 55 %. Les partisans de l’union espéraient que la question serait réglée pour un moment. Avant la tenue du scrutin, les nationalistes expliquaient qu’elle ne serait pas posée à nouveau pendant « une génération ». Mais un second référendum pourrait finalement avoir lieu beaucoup plus tôt que prévu. Une proposition ouvrant la voie à une seconde consultation populaire figurera dans le programme du Parti national écossais (SNP), a annoncé dimanche sa chef de file, Nicola Sturgeon, dans le « Sunday Herald ». Cette plate-forme politique sera présentée le mois prochain lors du congrès du SNP, en vue de élections locales qui se tiennent en mai 2016.

« Notre programme expliquera notre position concernant les circonstances dans lesquelles, et le calendrier possible selon lequel, un second référendum pourrait être approprié, déclare Nicola Sturgeon. Ce sera ensuite aux gens d’accepter s’ils votent pour ce programme. » La tenue du scrutin sera liée à un certain nombre de « déclencheurs », poursuit-elle, sans préciser lesquels pour le moment. Par le passé, le SNP a fait de la question européenne l’un de ces déclencheurs. Si le Royaume-Uni décide de quitter l’Union européenne, et que les Ecossais souhaitent majoritairement y rester, le SNP estime qu’il faudrait alors tenir un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.

La leader du SNP estime que le scrutin pourrait avoir lieu « dans cinq ou dix ans ». Malgré la défaite des indépendantistes lors du référendum, le SNP a vu ses positions renforcées récemment. Lors des législatives de mai dernier, le parti a raflé 56 des 59 sièges de députés écossais.

Ca se passe à Bruxelles : les réfugiés, un casse-tête (aussi) pour Maastricht

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La crise des réfugiés pose un problème politique et humanitaire majeur à l’Union européenne. Mais il pourrait aussi devenir économique. Certains Etats membres, notamment l’Autriche et l’Italie, commencent à s’inquiéter des conséquences de la facture liée à l’accueil des réfugiés sur leurs comptes publics. Avec le pacte de stabilité, il ne fait pas bon laisser son déficit public trop déraper dans la zone euro, avec le risque de sanctions. C’est la raison pour laquelle une demande a été officiellement formulée à la Commission européenne pour savoir si l’on pouvait déroger à la règle sacro-sainte des 3% de déficit (par rapport au PIB) au vu des circonstances.

« La présidence luxembourgeoise a invité la Commission à faire une analyse pour évaluer si la crise des réfugiés peut être considérée comme une circonstance extraordinaire dans le cadre des règles du pacte de stabilité et de croissance », a expliqué vendredi Pierre Gramegna, le ministre luxembourgeois des Finances (le pays tient la présidence tournante de l’UE ce semestre), à l’issue d’une réunion des grands argentiers européens. Les règles européennes permettent en effet de déroger au carcan budgétaire, en cas de situation extrême. Mais il faut pour cela que la Commission européenne donne son feu vert. L’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle n’y était pas favorable.

Ca se passe à Berlin : 10 ans de pouvoir pour Angela Merkel, et pour combien de temps encore ?

Angela Merkel est-elle décidée à se présenter en 2017 pour un quatrième mandat d’affilée ? Elle pourrait alors égaler le record détenu par l’ancien dirigeant Helmut Kohl, qui dirigea le pays de 1982 à 1998, avant de chuter en ayant brigué un cinquième mandat. S’agissant d’Angela Merkel, la question intéresse la presse allemande alors que cette semaine marque le 10e anniversaire de sa première élection comme chancelière fédérale de la première économie d’Europe, laquelle élection remonte précisément au 18 septembre 2005, jadis face au sortant social-démocrate Gerhard Schröder.

« La question est particulièrement alléchante car Angela Merkel peut réussir ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a réussi : un adieu décidé de plein gré », écrivait samedi dernier le quotidien bavarois « Süddeutsche Zeitung ». Elle qui voulait « servir le pays », selon son expression au moment de sa première prise de fonction, pourrait estimer qu’elle l’a désormais fait assez et tirer sa révérence, laisse penser le journal. Reste qu’à 61 ans, elle demeure, aux plans biographique et politique, la plus improbable chancelière qu’ait connue le pays. Sa longévité est aussi remarquable à la tête du parti CDU. Celle-ci sera très prochainement, avec 5.634 jours samedi prochain, supérieure à celle du dirigeant historique Konrad Adenauer.

Alors, encore irremplaçable, Madame Merkel ? Le chef du parti bavarois CSU, Horst Seehofer, est convaincu que la fille de pasteur se représentera en 2017. Une des raisons à cela est qu’elle est irremplaçable pour le moment. Il est vrai qu’elle n’a jamais parlé d’un successeur, s’étant surtout appliquée à éliminer un à un tous ses rivaux. Elle se serait donc rendue irremplaçable par sa volonté. Dix ans après son accession au pouvoir, elle demeure au sommet de sa popularité. Mais loin de se prononcer publiquement sur ses intentions, elle doit pour l’heure gérer la crise des réfugiés, où sa position a laissé plus d’un pantois et créé des dissensions importantes au sein des deux partis CDU-CSU de l’Union chrétienne-démocrate. Si Angela Merkel n’a encore rien décidé pour 2017, on devine qu’elle ne se prononcera que le plus tard possible, conclut le journal.

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