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Le buzz des Etats-Unis : Ben Carson, le nouveau rival de Donald Trump

+ VIDEO Après avoir abondamment critiqué Jeb Bush, Donald Trump concentre désormais ses attaques sur Ben Carson, un neurochirurgien à la retraite qui progresse dangereusement dans les sondages.

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Donald Trump concentre désormais ses attaques sur Ben Carson, un neurochirurgien à la retraite qui progresse dangereusement dans les sondages

Par Elsa Conesa

Publié le 14 sept. 2015 à 05:53

Après Jeb Bush, qu’il a amicalement baptisé le « gars tout mou », Donald Trump s’est trouvé un nouveau rival. Depuis quelques jours, le milliardaire dirige ses attaques non plus contre l’ancien favori du Parti républicain, mais contre Ben Carson, un candidat tout en discrétion qui fait une progression très remarquée dans les sondages. Ancien neuro-chirurgien pour enfants, Ben Carson, afro-américain de 63 ans, apparaît désormais comme l'un des plus sérieux concurrents de Trump. Les derniers chiffres publiés par CNN le créditent de 19% des intentions de vote côté républicain, contre 32% pour Donald Trump et... 9% pour Jeb Bush. A quelques jours du second grand débat télévisé entre prétendants républicains, pas étonnant que le milliardaire l’ait en ligne de mire. «A côté de Carson, Bush a l’air du lapin Duracell !», a-t-il raillé, jamais avare de bons mots.

L’ascension lente mais régulière de Ben Carson s’explique en partie par son parcours, véritable incarnation du rêve américain. Fils de pasteur, élevé par sa mère dans un ghetto de Detroit, il est devenu le premier chirurgien à séparer des siamois, avant de prendre la direction du prestigieux département de neurochirurgie pédiatrique de l'hôpital John Hopkins à Baltimore. D’un tempérament posé et clame, il est apparu pour la première fois sur la scène nationale en 2013, lorsqu’il a apostrophé Barack Obama sur sa réforme de l’assurance santé lors d’un meeting politique à Washington. Ses idées très conservatrices séduisent les proches du Tea Party.

Contrairement aux autres prétendants républicains, Ben Carson avait jusqu’ici soigneusement évité de se frotter à Donald Trump, qui l’avait en retour qualifié de «brave type». Mais la semaine dernière a officiellement marqué la fin de la trêve. Ben Carlson a attaqué frontalement le favori des sondages, moquant son projet visant à expulser 11 millions de clandestins : «C’est vrai que ça a l’air simple : ’Il n'y a qu’à les rassembler et les mettre dehors’... Ceux qui disent ça n’ont aucune idée de ce que ça implique juridiquement, et de ce que ça coûterait, a-t-il déclaré. Ce n’est même pas la peine d’y penser. » Puis, interrogé sur ce qui le différencie à ses yeux de Donald Trump, Ben Carson a répondu : «Je ne renie aucunement ma foi en Dieu. Je pense que la vraie différence est là. » Quelques jours plus tôt, Trump s’était trouvé incapable de répondre à des journalistes de Bloomberg qui l’interrogeaient sur ses passages favoris de la Bible.

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Pas de classement pour les universités américaines

C’était il y a deux ans à peine. Barack Obama annonçait en grande pompe son intention d’établir un classement des quelque 7.000 institutions de l’enseignement supérieur du pays. L’objectif ? Dénoncer les universités moyennes qui réclament des frais de scolarité très élevés, obligeant les étudiants à emprunter des dizaines de milliers de dollars chaque année, sans pour autant leur garantir des salaires suffisants à la sortie. Mais c’était sans compter l’opposition des dirigeants d’universités, activement mobilisés contre le projet pendant deux ans. Ces derniers font valoir qu’ils seraient contraints de survaloriser les filières donnant accès à des postes bien payés comme la comptabilité, au détriment des disciplines littéraires. Par ailleurs, soulignent-ils, des classements menés par des organismes privés existent déjà.

L’administration Obama a tenté à plusieurs reprises de passer en force, avant de faire marche arrière. Le dispositif final, présenté samedi, reste ainsi très en deçà du projet initial. A défaut de classement, la Maison Blanche a conçu un site Internet qui publie des informations sur les établissements, leurs coûts, le taux de réussite, et les salaires des jeunes diplômés. «Les Américains auront désormais accès à des données fiables sur tous les établissements de l’enseignement supérieur, a déclaré Barack Obama samedi. On pourra savoir combien gagnent les diplômés de chaque université, le montant de leur dette, et la proportion d’étudiants capable de la rembourser.» Les dirigeants d’universités, qui n’avaient pas mâché leurs mots pour dire tout le mal qu’ils pensaient du projet, ont en revanche salué sa version édulcorée.

Les incendies dévastent le nord de la Californie

L’état d’urgence a été décrété dimanche dans le nord de la Californie, où plusieurs feux ont déjà dévoré plus de 40.000 hectares de terrain. Après un été particulièrement chaud et sec, deux gigantesques incendies ont éclaté au nord de San Francisco, obligeant des milliers de personnes à fuir leurs maisons dans un contexte de panique généralisée. Des centaines de bâtiments et d’habitations ont été détruits, ainsi que des autoroutes et d’autres infrastructures. La Croix-Rouge a ouvert des abris d’urgence pour les personnes ayant perdu leur domicile.

La sécheresse, les températures historiquement élevées et le vent ont favorisé le démarrage et la propagation des feux. Près de 5.000 pompiers sont actuellement mobilisés. L’Etat du Nevada a apporté son aide, tandis que l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont également dépêché des pompiers pour prêter main forte.

La saison des incendies, qui culmine généralement en septembre en Californie devrait afficher cette année un bilan particulièrement lourd. Huit grands incendies sévissent actuellement dans l’Etat, trois autres dans l’Oregon, et dix dans l’Etat de Washington, qui connaît sa pire année jamais enregistrée en termes de virulence des feux.

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