Le gouvernement travaille à fixer avant l'été 2015, afin d'éviter une censure du Conseil constitutionnel, la date des élections départementales et régionales

Un "ministre influent" suggère de panacher les listes PS et Les Républicains entre les deux tours, aux élections régionales. Une idée fraîchement accueillie...

afp.com/Fred Dufour

A trois mois des élections régionales, un "ministre influent" propose une alternative au front républicain, d'après France Info ce lundi matin. Plutôt qu'un retrait de la liste PS au profit de la liste des Républicains au second tour, il suggère de faire alliance. Le but: "pousser le bouchon", dit-il, sans préciser d'avantage.. Et surtout ne pas être totalement absent des nouveaux conseils régionaux. "On ne va pas encore se faire avoir", ajoute le ministre.

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Cette liste commune permettrait selon lui de faire barrage au FN, surtout en région PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les deux principales cibles du parti de Marine Le Pen. D'autant que dans cette dernière région où le FN fait la course en tête dans les sondages, les socialistes se trouvent encore plus fragilisés par l'alliance conclue entre EELV et le Parti de Gauche.

"Ce ministre a perdu une occasion de se taire"

L'accueil réservé à cette proposition est plutôt négatif, des deux côtés de l'échiquier politique. Gérald Darmanin, député-maire LR de Tourcoing et candidat aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, y voit une certaine "panique". "Ils ont déjà perdu", ajoute-t-il auprès de France Info.

Le député PS François Lamy, proche de la maire de Lille Martine Aubry, tacle ce ministre "influent" et "anonyme", sur Twitter, tandis qu'un dirigeant socialiste écarte une "proposition totalement baroque" qui apporterait de l'eau au moulin du FN quand il dénonce le système, l'UMPS ou LRPS. Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, se fait encore plus cinglant et demande à ce ministre favorable à une "fusion suicide" de "se nommer ou se la fermer".

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