Rachida Dati suspendue du groupe Les Républicains à Paris
Le bureau du groupe Les Républicains du Conseil de Paris reproche à Rachida Dati de ne pas avoir payé sa dette. Elle risque l’exclusion si elle ne régularise pas sa situation d’ici le 1er novembre.
Par Les Echos
La sanction est sévère. Le bureau du groupe Les Républicains du Conseil de Paris a décidé à l’unanimité de suspendre la maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati jusqu’au 1ernovembre, le temps pour elle de payer sa dette au groupe, a appris l’AFP auprès de l'entourage de sa présidente, Nathalie Kosciusko-Morizet. Rachida Dati risque même d’être exclue si elle n'a pas régularisé sa situation d'ici là.
Ce faisant, le groupe Les Républicains s’est appuyé sur l’article 15 de ses statutsqui stipule que : « seuls les membres à jour de cotisation, peuvent participer aux réunions du groupe, prendre part à ses instances et bénéficier des moyens du groupe. (...) En cas de non-paiement de la cotisation et d’éventuels arriérés, le président saisit le bureau du groupe afin de statuer sur les suites à donner ».
Une dette de 6.500 euros
Rachida Dati aurait accumulé une dette de 6.500 euros, faute d'avoir payé depuis plusieurs années sa cotisation de 100 euros par mois. Selon son entourage, Rachida Dati, qui est à jour de ses cotisations vis-à-vis du parti, « ne veut pas payer pour le groupe car elle ne sait pas à quoi sert l'argent. Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus ».
Les relations entre Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet (mais aussi avec le député-maire du XVIe Claude Goasguen ou le maire du Ier Jean-François Legaret) sont notoirement mauvaises depuis la campagne des municipales.
Epinglée par la Cour des comptes
Rachida Dati accumule les déboires ces derniers temps. En mai dernier, l’ex-ministre de la Justice a été épinglée par la Cour des comptes pour près de 9.000 euros de dépenses indues, dont une partie a servi à acheter des foulards Hermès, et 180.000 euros de dépenses de communication lorsqu’elle était au ministère, selon « Le Point ». Rachida Dati a démenti se disant victime d’une « cabale politique » lancée par l’entourage de Nicolas Sarkozy.