Agriculture : un milliard de dollars d'économisé grâce aux chauves-souris

Les scientifiques ont analysé les dégâts provoqués par des vers, présents dans le monde entier, dont sont friands ces petits mammifères nocturnes volants.

Source AFP

Les chauves-souris permettraient d'économiser un milliard d'euros à l'agriculture.
Les chauves-souris permettraient d'économiser un milliard d'euros à l'agriculture. © AFP

Temps de lecture : 2 min

En dévorant des parasites qui ravagent les cultures, les chauves-souris permettent à l'agriculture mondiale de réaliser une économie estimée à plus d'un milliard de dollars, selon une étude menée aux États-Unis et publiée lundi. Ces chercheurs ont recouvert de filets 400 m2 d'un champ de maïs dans l'Illinois (nord des États-Unis) en 2013 et 2014 pour empêcher les chauves-souris de venir la nuit se nourrir de vers de l'épi du maïs (Helicoverpa zea), une larve particulièrement dévastatrice de cette culture.

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Les scientifiques ont analysé les dégâts provoqués par ces vers, présents dans le monde entier, dont sont friands ces petits mammifères nocturnes volants, comme la chauve-souris du nord-est de l'Amérique (Lasiurus borealis). Le maïs du champ étudié n'était pas génétiquement modifié pour produire son propre insecticide contre ces larves. Aux États-Unis, 84 % du maïs cultivé est génétiquement modifié pour résister à ces parasites, mais ce n'est pas le cas pour 68 % du maïs cultivé dans le reste du monde.

Un rendement accru de 1,4 % en moyenne

Les épis de maïs situés sous les filets - donc non accessibles aux chauves-souris - avaient subi 56 % plus de dégâts causés par ces vers que le reste du champ, ont déterminé ces scientifiques, dont l'étude paraît dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Au total, les chauves-souris ont permis d'accroître le rendement de 1,4 % en moyenne ce qui, au cours actuel du maïs, génère environ 7,88 dollars supplémentaires par hectare et plus d'un milliard de dollars au niveau mondial, ont calculé les chercheurs.

Un gain attribué aux seules chauves-souris, car les filets étaient retirés pendant la journée pour permettre l'accès au champ étudié aux agriculteurs et aux oiseaux qui mangent aussi les insectes. Selon l'étude, les épis de maïs sur lesquels les chauves-souris ont mangé ces larves avaient une moindre concentration de fumonisine, une toxine produite par certains champignons qui est dangereuse pour le bétail et réduit fortement la valeur des récoltes. Cette étude n'a en revanche pas estimé le bénéfice de l'action des chauves-souris sur d'autres cultures également touchées par ces parasites, comme le coton et le soja.

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Commentaires (7)

  • Jepirad

    Cette information non chiffrée en dollar à déjà été publiée il y a une dizaine d'années dans Science et Vie.
    Ce qui justifie que la plupart des espèces soient protégées.

  • petrus6524

    Une espèce à protéger, voire à réintroduire partout en France, plus utile et moins coûteuse que les loups...

  • Jean-Louis

    ... Car c’est bien l’homme qui a brisé un certain ordre naturel dans la chaine alimentaire de tous les organismes vivants de la planète...

    Un équilibre brisé par la seule convoitise humaine, convoitise bêtement fondée par l’arithmétique apprise sur les bancs de la communale, avec en plus, des œillères, pour ne pas avoir à considérer les catastrophiques perspectives sur le long terme, et ne parvenir qu’à faire, partout, de la surproduction dans le court terme, sans même progresser, comparativement à d’autres secteurs économiques, qui eux, s’appuient sur une assurance qualité... , dont on voit bien que la garantie de la sécurité alimentaire ne peut pas être validée avec de telles méthodes... Des productions agricoles intensives, épicées aux pesticides... Des bovins, nourris au soja et au maïs, pratiquement tous diabétiques, des viandes industrielles sur-lipidisées qui induisent quantité de pathologies humaines... Etc.

    Arrivé à ce point du discours, il faut encore se donner cette petite peine arithmétique, d’additionner toutes les dépenses de santé qui sont induites par ce mode alimentaire, et comprendre que revenir à ce que savaient faire tous les paysans du début du XXème siècle, serait un énorme gisement d’économies, en acceptant, en concédant jusqu’à 1/3 de pertes des récoltes annuelles... , le juste prix de cet équilibre de la chaine alimentaire du vivant.

    La seule façon d’y parvenir maintenant, serait en légiférant, de soustraire des bénéfices de l’industrie agroalimentaire, toutes ces dépenses médicales...