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La Californie brûle, victime de l’immobilisme politique

Faute de moyens, le Service national des forêts est obligé de puiser dans les crédits normalement affectés à la prévention.

Par  (San Francisco, correspondante)

Publié le 16 septembre 2015 à 08h16, modifié le 16 septembre 2015 à 06h53

Temps de Lecture 2 min.

Un homme redresse la barrière de sa propriété, brûlée par le

On le sait : la sécheresse est la responsable numéro un des incendies monstres qui ravagent la Californie, à l’ouest des Etats-Unis. Quatre ans d’une sécheresse sans précédent qui, combinée à l’élévation de la température (août 2015 a été le mois le plus chaud de l’histoire de cet Etat de la Côte ouest), ont transformé les forêts en combustible. D’autant que les arbres, attaqués par des insectes qui prolifèrent grâce à la chaleur, ne demandent qu’à tomber.

Mercredi 16 septembre, trois énormes foyers étaient toujours actifs, même si quelques gouttes de pluie et une baisse subite des températures ont octroyé un répit aux pompiers : le Valley Fire, au nord de la Napa Valley, qui a causé la mort d’une personne âgée n’ayant pas réussi à s’enfuir ; le Rough Fire, qui s’est approché dangereusement des arbres millénaires du Parc national des séquoias géants, et le Butte Fire, plus au sud. A eux trois, ils ont dévasté une zone équivalente à 10 fois la taille de la ville de San Francisco.

« Tempêtes de feu »

Les pompiers ne parlent plus d’incendies mais de « tempête de feu ». Le Valley Fire s’est propagé à une allure qui les a stupéfiés : en 12 heures, il avait consumé 40 000 acres, détruit 585 maisons, et forcé l’évacuation de plusieurs milliers de personnes. Depuis le début de l’année, plus de 7 000 feux ont été enregistrés, et 30 000 pompiers ont été mobilisés, un record depuis 15 ans. Le Canada et l’Australie ont envoyé des renforts : les autres Etats de l’Ouest américain, eux aussi menacés, ne veulent pas dégarnir leurs forces.

Au-delà de la sécheresse, les habitants montrent du doigt un autre responsable : le Congrès fédéral. Les parlementaires n’ont en effet toujours pas adopté la loi qui permettrait de débloquer des fonds d’urgence en cas d’incendies comme dans n’importe quelle catastrophe. Ce texte − Wildfire disaster funding act − est bloqué depuis plus d’un an par les conservateurs.

Faute de financement suffisant, le service national des forêts (NFS) est obligé de puiser dans les crédits normalement affectés à la prévention. En vingt ans, la part que ce bureau consacre aux incendies a triplé : plus de la moitié de son budget annuel cette année, pour la première fois depuis sa création. « La manière dont nous finançons la lutte contre les incendies aggrave la situation », a déclaré la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, de Californie, en appelant le Congrès à prendre acte de la nouvelle réalité : « des feux plus intenses qui se propagent plus vite ».

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