Parti travailliste : Jeremy Corbyn nie avoir mis les femmes sur la touche

 

Parti travailliste : Jeremy Corbyn nie avoir mis les femmes sur la touche

    Jeremy Corbyn a été élu samedi, chef du Parti Travailliste britannique par 60% de ses adhérents au Royaume-Uni. 48 heures après sa victoire, le nouveau patron de l'aile gauche britannique fait face aux critiques. En cause, l'annonce lundi de la composition de son cabinet fantôme, qui pour la première fois de l'histoire comporte une majorité de femmes, mais leur réserverait les postes moins stratégiques. Le barbu de 66 ans, détesté au sein du parti par les cadres du Labour, mais apprécié par les sympathisants, a démenti.

    Composé des parlementaires de son parti, le «shadow cabinet» est la réplique du gouvernement au pouvoir, avec des ministres chargés de servir de porte-parole pour chaque porte-feuille. Lundi après-midi, Jeremy Corbyn a démenti le fait que les meilleurs postes auraient été affectés aux hommes. Le postulat, selon lequel les meilleurs jobs seraient celui du ministre des Finances, du secrétaire des affaires extérieures et du secrétaire des affaires intérieures n'est plus d'actualité selon lui. «Vous vivez au 18e Siècle. L'époque où les grands bureaux d'Etat ont été mis en place. Nous avons un cabinet de l'ombre à majorité féminine qui couvre l'ensemble des questions politiques, de la vie publique et je pense que c'est une belle équipe. Il représente l'ensemble du parti et c'était le but» a-t-il affirmé aux médias britanniques.

    Jeremy Corbyn en a profité pour minimiser les dissensions au sein du Labour : «Nous sommes ouverts au débat, ouverts à la discussion... Il paraît évident que certains débats sont amenés à se développer. Y-a-t-il quelque chose de mal à ça ?».

    L'élection de cet inconnu anti-austérité, qui a toujours été à la gauche du parti, est un véritable tremblement de terre chez les Travaillistes, dont le credo restait il y a peu encore le modèle social-démocrate de Tony Blair. Ce lundi après-midi, l'affectation d'Angela Eagle, dans son cabinet de l'ombre, au secrétariat des affaires, plutôt qu'à celui plus exposé des finances, comme beaucoup l'espérait, a crée la polémique. Une de plus.