La police hongroise tire des gaz lacrymogènes sur les migrants

Les migrants essayaient de forcer un portail à la frontière.

Temps de lecture: 2 min

Les forces de l’ordre hongroises ont fait usage de gaz lacrymogènes mercredi après-midi lors d’échauffourées au cours desquelles un groupe de migrants massés du côté serbe a forcé un portail fermant la frontière, à Röszke, avant d’être refoulés, a annoncé la police hongroise.

« La foule rassemblée côté serbe de la frontière est devenue agressive et a lancé des pierres, des bouteilles et des bâtons sur les policiers côté hongrois, puis a franchi le portail fermant la frontière », au poste dit Röszke II, avant d’être repoussés, a indiqué la police dans un communiqué.

Des journalistes de l’AFP ont vu des migrants lancer des projectiles sur les forces de l’ordre hongroises, et celles-ci riposter en tirant des gaz lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau.

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© Reuters - REUTERS

« Le portail est actuellement remplacé par plusieurs rangées de policiers. La police protège les frontières de la Hongrie et de l’UE en respectant les lois et le principe de la proportionnalité », a souligné la police.

500 migrants

Environ 500 migrants se trouvaient sur les lieux en milieu d’après-midi, dont quelque 300 participants aux échauffourées en criant « freedom, freedom » (liberté, liberté) et en lançant des projectiles.

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Certains manifestants détruisaient les trottoirs bordant la route d’accès à la frontière, à la recherche de pierres. Des migrants avaient en outre allumé de grands feux de vêtements et de bois dégageant une importante fumée.

Deux hélicoptères hongrois, l’un de l’armée, l’autre de la police, survolaient les lieux.

Des enfants et des adultes pleuraient du fait des gaz, et les policiers serbes, qui observaient la scène sans intervenir, devaient eux-mêmes se protéger des gaz avec leurs mouchoirs.

Le ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, a indiqué avoir demandé à Belgrade faire usage de la force pour mettre fin aux troubles, la police et l’armée hongroises ne pouvant pas intervenir du côté serbe de la frontière.

Il s’agit du premier incident de ce type constaté depuis que Budapest a fermé la frontière serbe pour les réfugiés dans la nuit de lundi à mardi.

 

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