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Donald Trump sur la défensive lors du deuxième débat républicain

Favori des sondages, il est devenu l’homme à abattre pour ses adversaires à l’investiture.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 17 septembre 2015 à 08h10, modifié le 27 janvier 2016 à 15h17

Temps de Lecture 2 min.

Il est devenu le favori à abattre lors du deuxième débat de la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle.

Fort de sa santé insolente dans les intentions de vote, qu’il s’agisse des sondages nationaux ou des enquêtes d’opinion dans les premiers Etats à se prononcer, Donald Trump était une nouvelle fois au centre de la scène, mercredi 17 septembre. Le deuxième débat de la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016 a cependant été moins agréable pour lui que ne l’avait été le premier.

Devenu durablement central, le magnat de l’immobilier est devenu également le favori à abattre, comme l’ont montré les multiples attaques des candidats plus classiques, élus du Congrès ou gouverneurs et anciens gouverneurs, présents à ses côtés.

L’ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, distancé en dépit de sa puissance financière et de sa notoriété, s’est montré le plus agressif vis-à-vis du milliardaire, qu’il côtoyait sur la scène dressée dans la Ronald Reagan Presidential Library, en Californie. Il n’est pas toujours parvenu à le mettre en difficulté, M. Trump prenant même nettement l’ascendant sur lui au début de trois longues heures de débat, avant de s’effacer progressivement en fin d’émission.

Face aux responsables politiques classiques, les trois candidats issus de la société civile, M. Trump mais aussi le neurochirurgien conservateur Ben Carson et l’ancienne responsable de Hewlett-Packard Carly Fiorina, de loin la plus offensive et la plus percutante, ont parfois fait cause commune en attaquant « ceux qui sont dans le système depuis toujours », et qui sont « incapables de le changer ». Mais c’est pourtant de Mme Fiorina qu’est venu le trait le plus meurtrier à l’encontre de M. Trump. Mis en cause pour des propos peu amènes sur le physique de la seule candidate républicaine rapportés par le magazine Rolling Stone (« Regardez cette tête ! Qui voterait pour ça ? »), ce dernier a battu en retraite pendant que l’intéressée, glaciale, estimait que « toutes les femmes dans ce pays ont clairement entendu ce qu’a dit M. Trump ». Ce dernier a répliqué en attaquant comme il l’avait déjà fait par le passé le bilan de Mme Fiorina à la tête de Hewlett-Packard.

Immigration et fiscalité : sujets imposés par M. Trump

Jeb Bush et Scott Walker.

Incontournable, M. Trump l’a été également au regard des thèmes débattus. L’immigration, qu’il se flatte d’avoir placée au premier rang des priorités par des déclarations incendiaires visant les illégaux originaires du Mexique et par des propositions radicales, a été de fait l’un des sujets les plus longuement développés. Les propositions fiscales iconoclastes du magnat de l’immobilier, qui prône des hausses d’impôts pour les plus fortunés, à commencer par les responsables de hedge funds, ont été également longuement discutées.

Les divergences qui ont fait jour entre les candidats républicains ont été presque aussi importantes que celles apparues auparavant en matière de politique étrangère. À ce chapitre, M. Trump comme le libertarien Rand Paul ou le gouverneur de l’Ohio John Kasich, ont prôné un engagement raisonné des Etats-Unis avec des puissances rivales, la Russie, l’Iran ou la Chine, alors que d’autres, tels les sénateurs Marco Rubio et Ted Cruz ou bien le gouverneur du Wisconsin Scott Walker, défendaient au contraire une ligne intransigeante et volontiers belliciste.

Il est vrai que ces derniers, à l’instar de M. Bush, sont des victimes collatérales de la poussée des outsiders dans les intentions de vote, qu’il s’agisse de M. Trump ou de M. Carson. Ils avaient donc besoin de stopper l’hémorragie par des déclarations offensives destinées à rassurer leurs soutiens. C’est notamment le cas de M. Walker, le favori d’il y a six mois perdu désormais dans le peloton des candidats distancés. À quatre mois de la première échéance, dans l’Iowa, le 1er février, la course républicaine va commencer à se décanter.

Chris Christie et John Kasich.
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