Le buzz des Etats-Unis : Barack Obama invite 8,8 millions d’immigrés à devenir Américains

Le contraste est saisissant. Mercredi soir, les onze candidats républicains s’accordaient, en direct lors d’un débat télévisé, sur la nécessité absolue de sécuriser les frontières, au besoin en construisant un mur, voire en expulsant 11 millions de clandestins. Le lendemain, la Maison blanche présentait une vaste campagne nationale destinée à encourager les quelques 8,8 millions immigrés légaux à se naturaliser.

A un an des élections présidentielles, l’initiative est opportune : quelques 8,8 millions d’immigrés légaux peuvent prétendre à la nationalité américaine, et potentiellement rejoindre le corps électoral. 60 % d’entre eux sont latinos et 20 % sont asiatiques, deux communautés qui ont largement voté pour Barack Obama par le passé. Près d’un tiers des immigrés éligibles à la naturalisation sont mexicains.

La Maison blanche compte d’abord faciliter leurs démarches. L’agence chargée des naturalisations et les services fédéraux de l’immigration proposeront des cours par téléphone et des ateliers dans les zones rurales, pour aider les candidats à s’entraîner aux tests qui les attendent pour pouvoir accéder à la nationalité américaine, et qui sont parfois dissuasifs pour eux. Outre un spot publicitaire qui passera à la télévision, en particulier sur les chaînes hispanophones, la Maison blanche a sollicité quatre ambassadeurs pour porter son message. L’un d’eux sera Fernando Valenzuela, célèbre joueur de base-ball né au Mexique et récemment naturalisé, qui a notamment fait partie des Dodgers de Los Angeles. D’autres mesures administratives sont prévues, dont un assouplissement des règles pour ceux qui aident les immigrés à se naturaliser. Pour être éligible à la citoyenneté américaine aujourd’hui, il faut avoir été résident permanent pendant au moins trois ans, voire cinq ans.

Record d’audience pour le deuxième débat républicain sur CNN

Nouveau record d’audience, mais cette fois pour CNN. Le deuxième débat qui a opposé les onze principaux candidats républicains mercredi soir a encore fait exploser l’audimat. CNN, la chaîne de Time Warner qui l'a organisé, a indiqué jeudi que 22,9 millions de téléspectateurs - soit un foyer sur sept - avaient suivi le débat retransmis en direct de la bibliothèque Ronald Reagan en Californie.

Pour la chaîne, c’est le meilleur score de toute son histoire, le record précédant étant un débat entre deux autres candidats - Al Gore et Ross Perot - mais en 1993. Le premier débat républicain, diffusé début août sur Fox News, avait fait encore mieux, avec 24 millions de téléspectateurs. Jeudi, le favori Donald Tump, persuadé d’être la raison de ces records d’audience, s’est demandé « si les gars de CNN (allaient lui) envoyer des fleurs et un mot ». Il avait par le passé suggéré de faire payer ses interventions à la télévision pour récolter de l’argent pour les organisations caritatives. Mercredi soir, il avait pourtant jugé que le débat était « un peu long » à ses yeux - celui-ci a duré plus de trois heures.

La cape d’Harry Potter bientôt réalité ?

« Les capes d’invisibilité sont un grand classique de la science fiction et de l'héroïque fantaisie, depuis Star trek jusqu’à Harry Potter. Mais elles n’existent pas en vrai... si ? ». Ce sont les scientifiques du Laboratoire national Lawrence Berkeley, aux Etats-Unis, qui se posent la question tout en connaissant la réponse. Ces derniers ont en effet réussi à mettre au point une cape d’invisibilité fine et souple prenant la forme de l’objet qu’elle vise à dissimuler. Présentée jeudi dans la revue américaine Science, elle est encore microscopique (à peine 80 nanomètres), et les chercheurs l’ont utilisée pour recouvrir un objet de la taille de quelques cellules biologiques, le faisant littéralement disparaître. Mais les principes scientifiques de la cape devraient permettre d’en augmenter les dimensions pour faire disparaître des objets beaucoup plus grands. « Notre cape ultra-fine ressemble bien désormais à une cape. Elle est simple à concevoir et à faire fonctionner et pourrait être fabriquée en tailles normales pour dissimuler des objets macroscopiques », assure le scientifique Xiang Zhang, directeur de la division des sciences des matériaux au Laboratoire national Lawrence Berkeley, qui dépend du ministère américain de l’Energie.