POLITIQUE - Nicolas Sarkozy le répète à volonté, il a changé. Pendant un entretien face à des lecteurs du Parisien paru vendredi 18 septembre, le président du parti Les Républicains a assuré ne plus être le même qu'entre 2007 et 2012 et concédé avoir fait des erreurs pendant son mandat à la tête du pays.
"Oui, il y a beaucoup de choses que je referais différemment", estime-t-il. "Pas sur la Libye, la politique économique, mais sur moi et ma façon d'être", explique Nicolas Sarkozy en admettant avoir été "un peu bulldozer" quand il était plus jeune.
"Aujourd'hui, je prends plus de précautions. [...] Vous avez vu comme je suis calme maintenant ? Un vrai toutou", ironise-t-il avant de rappeler l'épisode du "casse toi pauvre con" au salon de l'agriculture. "J'ai des regrets, j'ai cédé à une provocation".
"En quelques mois, la Syrie peut être libérée"
Après quelques questions personnelles, l'ancien président a été interrogé sur son programme politique et notamment sur la situation à l'international et la lutte contre les djihadistes de l'État islamique.
Selon lui, "en quelques mois, la Syrie peut être libérée" et attribue la situation actuelle à un manque de "leadership", raillant la décision de François Hollande d'y effectuer des vols de reconnaissance, avant d'éventuelles frappes aériennes.
"Ça doit leur fait peur aux dirigeants de Daech, ils sont certainement terrorisés. Non, il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique", préconise-t-il. "Pensez-vous vraiment que Daech peut mettre en échec 22 des pays les plus puissants au monde? Il faut construire les conditions de la création d’une armée de libération de la Syrie, s’appuyer sur les voisins, dialoguer davantage avec la Russie et Poutine".
Des propositions à venir sur la suppression des 35 heures
Sur la politique française, le président du parti Les Républicains annonce qu'il fera "dans les semaines qui viennent" des propositions sur les 35 heures.
"Quant à supprimer les 35 heures, oui il faut le faire. Et je ferai dans les semaines qui viennent des propositions sur ce sujet. Notamment sur les RTT des cadres qu’il faudra certainement réduire. Sur la fonction publique également, et notamment la fonction publique territoriale", précise-t-il.
"Il faudra ouvrir une nouvelle négociation sur les retraites et revoir la loi sur les 35 heures obligatoires, car sans les heures supplémentaires qui créent de la souplesse, elle nous met en situation de chute de compétitivité dramatique".