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Les espoirs de la phagothérapie

Les phages, des virus naturels pouvant combattre des bactéries, sont utilisés dans certains pays comme la Géorgie. En France, des essais cliniques sont prévus à l’automne.

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Publié le 06 janvier 2014 à 17h19, modifié le 07 janvier 2014 à 15h55

Temps de Lecture 4 min.

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Les phages ont, la plupart du temps, une forme de champignon.

A l’automne, des essais cliniques inédits devraient débuter au sein de sept hôpitaux de France, Belgique et Suisse sur les bactériophages, des virus naturels spécifiques des bactéries dont le potentiel médical a déjà fait ses preuves par le passé. Cette ancienne thérapie, dite phagothérapie, suscite de nouveaux espoirs en tant que traitement complémentaire des antibiotiques dans certaines infections à bactéries multirésistantes.

Il y a dix-huit mois, le docteur Alain Dublanchet, microbiologiste et ancien chef de service au centre hospitalier de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), fervent défenseur de la phagothérapie, se heurtait encore à de nombreux obstacles dans sa croisade pour la réintroduire en France dans un cadre légal (supplément « Science & techno » du 16 juin 2012).

A l’époque, la start-up française Pherecydes Pharma débutait les premiers tests précliniques de phages sur des modèles animaux. Les résultats ont depuis attesté d’une « très bonne efficacité des produits », explique Jérôme Gabard, le PDG de Pherecydes Pharma. Avec le docteur Patrick Jault, responsable de l’unité des brûlés de l’hôpital Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), et le docteur François Ravat, chef de service du centre des brûlés du centre hospitalier Saint-Joseph – Saint-Luc (Lyon), ils ont alors monté un dossier pour répondre à un appel à projets européen.

200 PATIENTS ENVIRON, ISSUS D’UNITÉS DE GRANDS BRÛLÉS

Nommé Phagoburn, leur projet a été retenu au mois de juin 2013 par la Commission européenne. Un peu plus de 3,8 millions d’euros lui seront alloués. Phagoburn rassemble aussi bien des partenaires privés que publics et implique des hôpitaux civils comme militaires. Il va inclure 200 patients environ, issus d’unités de grands brûlés. Pherecydes Pharma mettra au point les cocktails de bactériophages ; quant à la production, elle sera assurée par Clean Cells, établissement pharmaceutique basé à Nantes. Deux produits thérapeutiques contre deux espèces bactériennes (colibacille et pyocyanique) vont être testés sur les brûlures infectées. « Nous espérons en premier lieu montrer que les phages sont aussi efficaces que le traitement de référence, puis observer que la vitesse d’éradication des bactéries est plus grande », résume le docteur François Ravat.

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