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L’antidépresseur paroxétine des laboratoires Glaxo inefficace et risqué pour les adolescents

Une étude publiée dans le « British Medical Journal » dénonce les résultats d’une précédente étude financée par le laboratoire.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 septembre 2015 à 04h10, modifié le 19 septembre 2015 à 02h10

Temps de Lecture 1 min.

L’antidépresseur paroxétine des laboratoires britanniques GlaxoSmithKline (GSK), souvent prescrit, est inefficace et dangereux chez les adolescents souffrant de dépression, conclut une nouvelle analyse de données cliniques publiée jeudi 18 septembre dans le British Medical Journal (BMJ).

Les chercheurs ont ré-analysé les données d’un essai clinique paru en 2001 et financée par le laboratoire producteur, qui affirmait que le paroxétine ou Paxil était efficace et sans danger pour les enfants et adolescents atteints de dépression. Ils sont arrivés à des conclusions radicalement opposées.

Cette étude avait été critiquée en 2002 par l’Agence américaine des médicaments (FDA), année durant laquelle cet antidépresseur a été prescrit plus de deux millions de fois à des enfants et adolescents aux Etats-Unis. En 2004, la FDA avait aussi ordonné aux laboratoires d’apposer une mise en garde contre le risque accru de suicide pour cette classe d’antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) à laquelle appartiennent la paroxétine mais aussi un autre médicament souvent prescrit, le Zoloft.

Amende record

En 2012, GSK avait également plaidé coupable et s’était acquitté d’une amende record de trois milliards de dollars dans le cadre d’une procédure judiciaire engagée à son encontre pour la commercialisation frauduleuse de la paroxétine et d’autres médicaments.

Les auteurs de cette nouvelle analyse ont également conclu qu’un autre antidépresseur, l’imipramine, n’était pas plus efficace qu’un placebo pour traiter des dépressions graves chez des adolescents. Ils ont estimé que la paroxétine comme l’imipramine présentaient un risque accru important pour les patients.

Dans un éditorial, le British Medical Journal estime que les résultats de cette nouvelle étude « ont ravivé les appels à une rétractation de l’étude initiale (Etude 329) et accroît les pressions sur les institutions académiques et les groupements professionnels pour que ces derniers répondent publiquement aux nombreuses accusations d’agissements répréhensibles ». Il souligne qu’aucun des 22 co-auteurs de l’étude originale n’a participé à la rédaction du manuscrit qui a été confié à un rédacteur médical extérieur recruté par GSK.

La revue détaille le refus de l’Académie américaine de psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence (AACAP) d’intervenir et de procéder à une rétractation de l’étude publiée dans sa revue. Il reproche enfin le silence de l’Université Brown aux Etats-Unis sur son implication dans l’Etude 329.

Le Monde avec AFP

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