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Gros plan sur cinq profils de djihadistes

Medhi Nemmouche: certains experts du renseignement persistent à le situer «à la limite de la psychiatrie».

La question de l'état mental des fanatiques qui projettent des attentats en France se pose à chaque arrestation. Voici cinq profils différents.

Les réseaux terroristes recrutent parfois des fanatiques au profil psychiatrique inquiétant. Selon un responsable des services de renseignement interrogé par Le Figaro, environ 10 % des radicalisés détectés depuis janvier dernier sont des schizophrènes reconnus.

Lire notre enquête de Christophe Cornevin: «Djihad: les vrais fous de Dieu»


«Rappelons cependant que nombre de terroristes sont très structurés mentalement, avec de fortes capacités d'anticipation et de dissimulation, tempère Daniel Zagury, psychiatre réputé. À l'autre bout de la chaîne, les malades mentaux les plus lourds, à savoir les délirants, restent peu nombreux même si certains se saisissent de l'air du temps pour alimenter leur délire mystique. Cela va donner les fameux loups solitaires. Développant une schizophrénie, il leur parait nécessaire, voire incontournable de frapper telle ou telle cible en étant coupé de toute organisation.» À l'évocation de ces cas, les policiers spécialisés se rappellent de l'attaque kamikaze, le 20

Bertrand Nzohabonayo

décembre dernier, du commissariat de Joué-Lès-Tours par un converti de 20 ans. Samedi 20 décembre 2014, Bertrand Nzohabonayo a agressé et blessé trois policiers à l'entrée de ce commissariat.

Alexandre Dhaussy. Invoquant Allah, ce fanatique âgé de 23 ans au moment des faits avait planté un couteau dans le cou de Cédric Cordiez, chasseur alpin en mission Vigipirate le 25 mai 2013 dans le quartier de la Défense (Hauts-de-Seine). Depuis, il a vu défiler les psychiatres. Une expertise évoque une «psychose schizophrénique» et conclut à un «trouble psychique ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes». Son agression de mai 2013 serait en «relation directe» avec cette psychose, estiment les médecins.

Moussa Coulibaly, qui se serait radicalisé depuis 2011, a agressé le 3 février 2015 au couteau de cuisine trois

Moussa Coulibaly

militaires à Nice devant un centre communautaire juif de Nice. Cet homme de 30 ans présente plus le profil d'un «paumé». Connu pour vol, usage de stupéfiants ou encore outrage, il s'était fait repérer dans son quartier Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en raison d'un «prosélytisme agressif».

Medhi Nemmouche, auteur de la tuerie du musée de Bruxelles, geôlier présumé d'otages occidentaux en Syrie, se serait dilué sans peine dans la barbarie quotidienne de Daech. Même si une expertise de 2007 relève que cet homme au «mode de pensée vif et clair» ne souffrait alors d'aucun trouble mental, certains experts du renseignement persistent à le situer «à la limite de la psychiatrie».

Yassin Salhi a décapité son patron à Saint Quentin-Fallavier. Son cas est évidemment étudié par les psychiatres. Selon son ancien prof de sport de combat, il est «doté d'une double personnalité», à la fois d'une «douceur incroyable» et «dangereux pour les autres et pour lui-même» lorsqu'il explosait de colère. Un «cas hybride» selon la police


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