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Un week-end pour visiter le patrimoine d’hier et de demain

A l’occasion des Journées du patrimoine, les 19 et 20 septembre, nous avons sélectionné une quinzaine de lieux culturels réhabilités au XXIe siècle.

Le Monde

Publié le 17 septembre 2015 à 04h50, modifié le 08 octobre 2015 à 10h05

Temps de Lecture 14 min.

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les samedi 19 et dimanche 20 septembre, qui ouvrent au public des sites méconnus, nous avons sélectionné une quinzaine de lieux culturels réhabilités au XXIe siècle, à découvrir gratuitement.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le patrimoine a de l’avenir
  • L’école de musique Maurice Duruflé, à Louviers (Eure)
Vue de l'école de musique de Louviers.

Edifié à partir de 1646, l’ancien couvent des Pénitents de Saint-François, à Louviers (Eure), offre un exemple unique en Europe de « cloître sur l’eau ». Sur ce site, en partie en ruines, la municipalité a choisi, en 2007, de réaménager son école de musique. Mot d’ordre de Franck Martin, le maire d’alors : « Pas de pastiche, mais de l’expression contemporaine ». L’agence OPUS 5 architectes (Bruno Decaris, Agnès Pontremoli et Pierre Tisserand) a respecté à la lettre la volonté de l’ancien élu.

L’ensemble est formé d’un assemblage complexe de constructions successives soumises aux aléas de l’histoire (Révolution, Grande Guerre, urbanisation). A l’est, un parallélépipède, clos et discret, occupe l’ancienne cour de la prison. Côté sud, un volume identique projette sur l’eau, vers le cloître et vers la ville, une simple et lisse paroi de verre. « Cette position en fait le visage du nouvel équipement, indique OPUS5. Elle abrite l’élément majeur du programme, la grande salle d’orchestre, salle de concert à ses heures. » La nuit, un saisissant effet de transparence permet d’entrevoir, sans les entendre, les créations à l’œuvre. « C’est une vitrine sur la musique, sur la transmission, sur le plaisir de l’art partagé », affirment les architectes.

1, rue des Pénitents, 27400 Louviers. Ouverture samedi. Gratuit. ecoledemusique.ville-louviers.fr

  • La cathédrale Notre-Dame, à Créteil (Val-de-Marne)

Dessinée par l’architecte Charles-Gustave Stoskopf en 1976, la cathédrale Notre-Dame de Créteil, siège épiscopal du diocèse de la ville, a récemment fait l’objet d’une reconstruction qui s’est terminée à l’été 2015. A cette occasion, l’ancienne cathédrale a été entièrement démolie pour être rebâtie au même endroit mais avec une architecture plus moderne, d’où son surnom de « première cathédrale française du XXIe siècle ». Parmi les changements effectués par l’agence Architecture-Studio, un clocher de 25 mètres de haut a été érigé, un vitrail de 57 mètres de long composé de 57 pièces de verre posé, ainsi qu’une coque en bois symbolisant deux mains en prière qui a nécessité dix mois de travaux.

La consécration officielle de la cathédrale aura lieu dimanche 20 septembre et sera présidée par le cardinal André Vingt-Trois, missionné par le pape François. Dans le cadre des Journées du patrimoine, les visiteurs sont invités à venir découvrir la nouvelle architecture de la cathédrale, les différentes étapes de la construction et son histoire.

2, rue Pasteur Vallery-Radot, 94000 Créteil. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. creteilcathedrale.fr

  • La Halle Freyssinet, à Paris
Perspective de l'entrée principale de la future Halle Freyssinet à Paris.

Construite entre 1927 et 1929, la Halle de messagerie de fret, située dans le 13e arrondissement de Paris, est l’une des constructions les plus imposantes exploitant les propriétés du béton précontraint. Cette technique, inventée par Eugène Freyssinet, permet de réaliser des voûtes de grande portée et d’une exceptionnelle légèreté. Composé de trois nefs parallèles d’une longueur de 310 mètres, le bâtiment, classé en février 2012, devrait abriter à l’horizon 2017, le plus grand incubateur numérique du monde.

Le projet, financé à 90 % par le patron de l’opérateur Free, Xavier Niel (actionnaire à titre personnel du Monde), doit s’étendre sur 33 000 m2. Il doit accueillir un millier de start-up innovantes et offrir plus de 3 000 postes de travail. Les nouveaux aménagements ont été confiés à Jean-Michel Wilmotte. Le programme porte sur la création d’un centre d’accueil, d’un forum de rencontre et de partage numérique, d’un espace de travail réservé aux start-up, d’un auditorium de 370 places, de salles de réunions et d’un restaurant ouvert 24 heures sur 24.

55, boulevard Vincent-Auriol, 75013 Paris. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. 1000startups.fr

  • L’usine du Villars, à Argis (Ain)
L'usine du Villars à Argis.

Ce bâtiment industriel est un vestige des anciennes usines de la Schappe, qui se sont spécialisées dans le traitement des déchets de soie de 1842 à 1932. Ces déchets, obtenus au cours du processus de production de la soie, étaient lavés et traités de façon à pouvoir être filés à la manière de la laine ou du coton. En 1998, l’architecte Pierre Barillot y réalise Le Mur du Collège, le plus grand bas-relief de France. Il accueille aujourd’hui des ateliers d’artistes de l’association U66. On y trouve pêle-mêle, sur les trois étages qui composent l’édifice, des artistes spécialisés dans la caricature, la gravure, le moulage, la peinture, la photographie, la sculpture ou encore l’infographie.

Lieu-dit Le Villars, 01230 Argis. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. associationu66.canalblog.com

  • La Bibliothèque universitaire, à Strasbourg (Alsace)
L'escalier central de la Bibliothèque universitaire de Strasbourg.

Si les façades et le toit de la Bibliothèque universitaire de Strasbourg, classés au patrimoine des monuments historiques en 2004, sont restés inchangés depuis leur achèvement en 1895, alors que la ville était sous l’autorité de l’empire allemand naissant, l’architecture intérieure, restructurée par l’Agence Nicolas Michelin & associés (ANMA) entre 2012 et 2014, a connu une magistrale métamorphose. Guidé par une nécessaire mise aux normes, le projet de transformation a notamment permis d’augmenter l’étendue des planchers dont l’ensemble se déploie désormais sur 18 000 m2.

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Nouveau grand œuvre des lieux, l’escalier central en colimaçon suspendu par un cône de haubans ténus, inondé par le flux lumineux que déverse la grande coupole de bronze et de verre qui coiffe l’édifice. Le programme est complété par un auditorium, des salles d’exposition et une cafétéria. Pour permettre la nécessaire extension des surfaces requise par le programme, Nicolas Michelin a exploité le vide créé par d’anciennes cours intérieures. L’accroissement de l’espace ainsi créé se mêle aux éléments porteurs de l’édifice originel que l’architecte a parés de blanc. Cette scénographie autorise une multitude de points de vue aux lecteurs lorsque ceux-là lèvent momentanément les yeux de leurs ouvrages ou, plutôt, de leurs écrans.

6, place de la République, 67000 Strasbourg. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. bnu.fr

  • La manufacture des papiers peints Leroy, à Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne)
Vue intérieure de la manufacture des papiers peints Leroy à Saint-Fargeau-Ponthierry.

De 1842 à 1982, l’usine Leroy est un leader européen dans la fabrication de papiers peints. Réquisitionnée par l’occupant pendant la seconde guerre mondiale, lourdement bombardée par les troupes alliées, elle ferme en 1986.

Dans les années 2000, la commune de Saint-Fargeau-Ponthierry a racheté les anciennes usines et mis en place un plan de réhabilitation, donnant naissance à l’espace culturel « Les 26 couleurs » – hommage à « la machine aux 26 couleurs » des Usines Leroy qui était capable d’imprimer des rouleaux de papier en 26 couleurs simultanément. Le lieu est inauguré en juin 2011 au terme de trois ans de travaux. Aujourd’hui, le musée prend place dans ce bâtiment de facture industrielle pour proposer une vision de ce qu’était autrefois la vie ouvrière de la région, mais aussi l’histoire de la manufacture, l’évolution des arts décoratifs et l’aventure de l’électricité.

Rue du 11-Novembre 1918, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. saint-fargeau-ponthierry.fr

  • Le Collège de France, à Paris
Vue de l'entrée du Collège de France à Paris.

Depuis 1530, date de sa création par François 1er, le Collège de France accueille les chercheurs et les intellectuels de tous horizons et leur dispense des cours de haut niveau gratuitement. L’édification de cet établissement prestigieux est confiée à plusieurs architectes successifs au gré des siècles : Jean-François Chalgrin en 1780, Paul Letarouilly en 1834, Albert Guibert en 1938…

Prochainement, le site se verra profondément modifié pour accueillir le futur Institut des civilisations, qui rassemblera les équipes de recherche travaillant sur les civilisations du Proche et de l’Extrême Orient. Cette restructuration est confiée à l’architecte Jacques Moussafir. A l’occasion des Journées du Patrimoines, le Collège de France invite les visiteurs à venir découvrir son projet de rénovation architecturale grâce à une maquette du site rénové ainsi qu’un film en 3D expliquant les modifications apportées. Une exposition temporaire, intitulée Le Dialogue des civilisations, sera consacrée aux documents patrimoniaux conservés par le Collège de France tandis que la bibliothèque numérique Salamandre sera ouverte au public.

11, place Marcelin-Berthelot, 75005 Paris. Ouverture samedi et dimanche de 9 h 30 à 17 h 30. Gratuit. college-de-france.fr

  • La Grande Halle de l’ancienne SMN, à Colombelles (Basse-Normandie)
La Grande Halle de l'ancienne SMN à Colombelles.

Depuis la fermeture du site en 1993, il ne reste plus que deux vestiges industriels de la Société métallurgique de Normandie (SMN) à Colombelles (Basse-Normandie) : l’immense tour réfrigérante et la grande halle. Un projet de reconversion est en cours, confié à l’agence Construire.

Ici, conformément aux principes de l’agence créée par Patrick Bouchain, pas de programme préétabli, mais un contenu qui s’élaborera au fil des rencontres pouvant mobiliser toute personne intéressée par le devenir du site. L’objectif est de faire de la Grande Halle un « tiers-lieu » éphémère : un espace d’activité qui ne soit ni le travail, ni le domicile mais à mi-chemin entre ces deux mondes. Construire a installé à proximité du site une permanence architecturale animée par Justine Braun. La jeune architecte constitue l’interface entre le public et le futur chantier. Elle a construit une grande maquette du bâtiment et de son environnement, support du travail de conception participative entamé avec les porteurs de projet.

1, avenue du Pays de Caen, 14460 Colombelles. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. projetgrandehalle.blogspot.fr

  • Le Musée des Vallées cévenoles, à Saint-Jean-du-Gard (Gard)
Perspective du site de la Maison Rouge à Saint-Jean-du-Gard, une fois les travaux terminés.

Classé au titre de monument historique, la Maison Rouge est considérée comme le premier site industriel de soie européenne et la dernière filature à avoir été en activité en France. Elle a cessé son activité en 1965. Le Musée des Vallées cévenoles va prochainement y installer ses collections qui évoquent la filature de la soie par des objets de la vie quotidienne des habitants de la région.

Les visiteurs sont invités à venir découvrir le chantier toujours en cours de la Maison Rouge et à en apprendre plus sur l’histoire de cette ancienne filature de soie. Au terme des trente mois de travaux, le bâtiment devrait être entièrement restauré, tandis qu’un nouvel édifice à la toiture végétalisée verra le jour.

95 Grand-Rue, 30270 Saint-Jean-du-Gard. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. museevalcevennes.com

  • La loge du jardinier de la villa Savoye, à Poissy (Yvelines)
La loge du jardinier de la villa Savoye à Poissy.

La loge du jardinier de la villa Savoye, conçue à Poissy (Yvelines) en 1930 par Le Corbusier (1887-1965) répondait aux cinq points de l’architecture moderne qu’il avait définis peu avant. « C’est une sorte de machine à habiter », souligne l’architecte en chef des monuments historiques, Pascal Prunet, en charge de la restauration du bâtiment qui vient juste d’être livrée après six mois de chantier.

Premier modèle de l’« unité minimale d’habitation » chère à Le Corbusier, la petite maison édifiée à l’entrée du domaine, est une réduction de la grande demeure blanche que Pierre et Eugénie Savoye consacraient à leur villégiature. Conçue pour héberger dans 35 m2 un couple avec un enfant, la loge du jardiner a été acquise par l’Etat en 1962, puis classée en 1965. La dernière grande transformation, entre 1964 et 1967, est l’œuvre de l’architecte Jean Dubuisson. « Dubuisson l’avait adaptée aux critères des années 1970, précise Pascal Prunet. On a voulu revenir à l’état originel et améliorer le confort de l’espace intérieur ». Confronté à un matériel d’archives parfois imprécis, l’architecte en chef des monuments historiques évoque « un travail philologique », une démarche de « restauration critique et non pas stylistique » tout en reconnaissant qu’« il reste toujours une part d’arbitraire ».

82, rue de Villiers, 78300 Poissy. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. villa-savoye.monuments-nationaux.fr

  • L’ancienne gare Sernam devenue Garopôle, à Abbeville (Somme)
Vue de la Garopôle à Abbeville.

Au terme de deux ans de chantier, cette halle de béton, construite en 1917 et dédiée autrefois à l’acheminement du courrier, a trouvé une seconde jeunesse. Délaissée à partir de 1998 et rachetée par la ville d’Abbeville en mars 2008, elle est progressivement reconvertie en Garopôle moderne tournée vers la transition énergétique. Le lieu accueille désormais les bureaux de plusieurs institutions.

A l’ancien édifice, se sont ajoutées une haute tour de verre faisant office d’entrée et une volée d’arches métalliques imaginés par l’atelier d’architecture Gasnier-Gossart. Le lieu se veut écoresponsable en s’équipant d’un système de pompe à chaleur et de panneaux solaires lui permettant de produire chauffage et eau chaude. Des visites guidées et une exposition temporaire de photographies montrant l’évolution des travaux de restauration sont accessibles au public. Le site accueille au rez-de-chaussée un espace d’information sur l’énergie ainsi qu’une espace pédagogique et une vitrine présentant des éco-matériaux.

8, place du Général de Gaulle, 80100 Abbeville. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. Tél. : 03 22 19 44 23.

  • Le Conservatoire à rayonnement intercommunal, à Thouars (Deux-Sèvres)
L'ancien hôtel du président Tyndo à Thouars  devenu conservatoire de musique et de danse.

Construit à la fin du XVe siècle, ce dont témoigne sa tourelle d’escalier, l’ancien hôtel du président Tyndo est devenu Conservatoire à rayonnement intercommunal (CRI) et scène d’art dramatique. Transformé en école de filles après avoir fait l’objet, à partir de 1873, d’importantes modifications, dont une aile néo-médiévale, le lieu était inoccupé depuis 1979. L’architecte du patrimoine Rémi Desalbres (agence bordelaise Arcs & Sites), en collaboration avec l’agence Nunc, vient de lui redonner vie.

« Nous avons voulu que les éléments porteurs de l’architecture d’origine puissent conserver leurs rôles », indique Rémi Desalbres. De simples jeux de rattrapage entre les niveaux ont permis de retrouver des circulations et que cohabitent volumes anciens et nouveaux. L’ancien préau sert de lieu d’accueil principal et distribue les salles de cours, la salle de concerts et les locaux administratifs. Centre de gravité de l’espace intérieur : le grand escalier et son ascenseur parés d’acier corten, matériau de prédilection du programme. L’intervention révèle des cheminées polychromes du XVIIe siècle dissimulées depuis des lustres. La réouverture de l’ancienne cour de l’école sur la ville révèle une greffe contemporaine plus affirmée. Enveloppé d’un bardage de bois, deux immenses salles de danse jouxtent un monte-charge destiné aux instruments de musique volumineux.

6, rue du Président Tyndo, 79100 Thouars. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. thouars-communaute.fr/conservatoire.html

  • La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, à Paris
Vue intérieure de la bibliothèque de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.

C’est sur l’emplacement d’un ancien théâtre, à la façade sculptée par Auguste Rodin vers 1869, que se tient la Fondation Seydoux-Pathé. L’architecture, qui se compose d’une coque de cinq étages recouverte de 5 000 volets protecteurs en verre, est signée Renzo Piano. A l’intérieur, une salle de projection est dédiée au cinéma muet, des espaces accueillent des expositions temporaires ainsi qu’une réserve d’appareils cinématographiques et un centre de recherche et de documentation sur l’histoire du cinéma. Le tout sur une superficie de 2 200 m².

La Fondation a pour mission première la conservation et la mise à disposition du public du patrimoine historique de Pathé, ainsi que l’accueil des chercheurs et la promotion du septième art. Elle dispose d’une large collection de vieux films qu’elle diffuse régulièrement en fonction de sa programmation. Le temps d’un week-end, le public est invité à découvrir l’espace normalement réservé aux chercheurs, ainsi que l’exposition dédiée à l’illustrateur Adrien Barrère et une série de petits films produits par la société Pathé aux débuts du cinéma.

73, avenue des Gobelins, 75013 Paris. Ouverture samedi et dimanche. Gratuit. www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

  • Le cellier d’expédition Mumm, à Reims (Marne)
Vue extérieure du cellier d’expédition Mumm de Reims.

Cet ancien site d’élaboration du champagne, construit en 1898 par les architectes Ernest Kalas et Armand Bègues pour la société de champagne Jules Mumm, est devenu un lieu culturel. Sur sa façade extérieure, cinq scènes détaillent les différentes étapes de la fabrication du champagne, des vendanges au bouchage et au ficelage du bouchon. Plusieurs artistes ont participé à sa décoration : mosaïques d’Auguste Guilbert-Martin, dessins de Joseph Blanc et Octave Guillonnet, caryatides de Joseph Wary…

Le cellier est acheté par la Ville de Reims en 2010 et réhabilité par le cabinet d’architecture L’Escaut dans un esprit de friche. L’architecture originelle de facture Art Nouveau est conservée et les locaux modernisés. Le sous-sol du cellier, où les bouteilles de champagne étaient autrefois entreposées avant d’être expédiées, comprend désormais une salle d’exposition, deux salles de spectacles et un atelier de médiation culturelle.

Rue de Mars, 51100 Reims. Ouverture samedi et dimanche de 14 heures à 18 heures. Gratuit. Tél. : 03 26 77 77 66.

  • Le Musée de l’histoire de l’immigration de la Porte Dorée, à Paris
Perspective du Musée de l'histoire de l'immigration de la Porte Dorée à Paris.

Le Palais de la Porte Dorée n’avait pas pour vocation première à devenir un musée. Construit pour l’Exposition internationale de 1931, il présentait l’histoire de la conquête coloniale et ses répercussions sur les arts. Il fut tour à tour Musée permanent des Colonies, Musée de la France d’Outre-mer, Musée des Arts africains et océaniens…

Ce n’est qu’en 2007 qu’il prend sa forme actuelle. Le réaménagement du bâtiment est confié aux architectes Patrick Bouchain et Loïc Julienne de l’atelier Construire. L’architecture mêle à la fois style Art déco, inspiration classique française, marocaine et inspiration de l’art des colonies. Les bas-reliefs de la façade et des fresques présentes à l’intérieur du Palais illustrent le discours colonial en vigueur dans les années 1930. Ces fresques ont été restaurées, ainsi que les sols en mosaïques du forum et les menuiseries du hall d’honneur. Deux nouvelles entrées ont été créées, ainsi qu’une grande rampe d’accès réalisée par l’artiste Tadashi Kawamata.

293, avenue Daumesnil, 75012 Paris. Ouverture samedi et dimanche de 10 heures à 17 h 30. Gratuit. histoire-immigration.fr/musee

  • Les décors de l’ancienne Chancellerie d’Orléans, à Paris
Plafond d'Antoine Coypelle, peintre de Versailles, pour l'hôtel d'Argenson qui abrite la Chancellerie d'Orléans.

Les boiseries et plafonds peints de l’ancienne Chancellerie d’Orléans, sauvés de justesse avant la démolition, en 1923 de l’hôtel d’Argenson qu’ils décoraient, sont exposés, en avant-première, aux Archives Nationales, dans le Marais, à Paris. Des décors exceptionnels dans leur jus, avant leur repose.

Après la restauration de l’hôtel de Rohan, attendue pour 2018, ces boiseries prendront place au rez-de-chaussée de ladite bâtisse, jumelle XVIIIe siècle de l’Hôtel de Soubise. Deux monuments historiques phares du quadrilatère des Archives nationales, dont les jardins sont ouverts au public. Ces décors ont été conservés en pièces détachées dans des entrepôts jusqu’à ce qu’un partenariat entre la Banque de France et le fonds américain World Monument Fund assument leur restauration pour un budget de dix millions d’euros sur dix ans.

Hôtel de Soubise, 60, rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris. Ouverture de 11 heures à 19 heures. Gratuit. www.archives-nationales.culture.gouv.fr/web/guest/chancellerie-d-orleans

Une sélection proposée par Jean-Jacques Larrochelle, Pauline Forgue et Florence Evin

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