Le républicain Carson refuse l'idée d'un président musulman
Ben Carson
Photo : Reuters / CHRIS KEANE
Prenez note que cet article publié en 2015 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un candidat de confession musulmane ne ferait pas un bon président des États-Unis, a estimé dimanche Ben Carson, neurochirurgien à la retraite qui brigue l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine en 2016.
« Je ne soutiendrais pas l'idée que nous désignions un musulman pour diriger cette nation. Je ne serais absolument pas d'accord avec ça », a commenté Carson lors de l'émission « Meet The Press » sur la chaîne NBC.
Cette déclaration fait suite à un incident survenu jeudi lors d'une réunion électorale de Donald Trump à Rochester dans le New Hampshire. Un participant dans l'assistance avait pris la parole pour accuser le président Barack Obama d'être musulman et de ne pas être né sur le territoire américain.
Donald Trump, qui continue de tenir la tête dans les sondages face à ses 15 rivaux dans la course à l'investiture, n'a pas pris la peine d'interrompre l'intervenant ni de rectifier ses propos erronés.
Critiqué pour ce silence y compris au sein du Parti républicain, l'homme d'affaires a par la suite expliqué qu'il ne lui appartenait pas de défendre le président des États-Unis.
Les propos tenus par Ben Carson ont, comme ceux de Donald Trump, fait l'objet d'une dénonciation de la part du sénateur républicain Lindsey Graham, autre candidat à l'investiture du Grand Old Party très largement distancé dans les enquêtes d'opinion.
« Je pense que le Dr Carson doit s'excuser », a estimé Lindsey Graham jugeant que les propos tenus par l'ancien praticien étaient particulièrement offensants pour les soldats américains de confession musulmane.
Ben Carson est actuellement en troisième position dans la course républicaine avec 14 % des intentions de vote derrière Donald Trump (24 %), en recul de huit points, et Carly Fiorina (15 %), ancienne patronne de Hewlett Packard, qui profite de sa bonne performance lors du deuxième débat de la primaire, mercredi dernier.