Municipales 2014 : Charles Beigbeder dit définitivement "niet" à NKM

L'entrepreneur a lancé mardi son mouvement dissident de l'UMP, malgré une ultime proposition de la candidate à la mairie de Paris de rejoindre sa liste.

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Charles Beigbeder, Géraldine Poirault-Gauvin et Serge Federbusch devant l'Hôtel de Ville, le 7 janvier 2013.
Charles Beigbeder, Géraldine Poirault-Gauvin et Serge Federbusch devant l'Hôtel de Ville, le 7 janvier 2013. © AFP

Temps de lecture : 3 min

Il avait promis "un bordel total", le voilà qui s'organise. Mardi, Charles Beigbeder a officiellement donné le coup d'envoi de Paris libéré, le mouvement qui ambitionne de rassembler "tous ceux qui ne se retrouvent pas dans l'offre NKM" et qui présentera une liste aux municipales de mars. Lors d'une conférence de presse organisée place de l'Hôtel-de-Ville au café Marguerite - fleur choisie pour emblème "parce qu'elle pousse partout" -, les dissidents de l'UMP ont exposé leur démarche et leurs motivations.

L'objectif, affirment-ils, n'est pas de faire du "NKM bashing" mais bien de favoriser l'alternance et d'aider à battre "la vraie ennemie, Anne Hidalgo". Comment ? "En remobilisant bon nombre de Parisiens qui se sentent délaissés par cette campagne et en permettant à ceux qui sont de très mauvaise humeur de ne pas aller vers les extrêmes", justifie Beigbeder, qui tente de convaincre que cette "liste alternative" ne divisera pas la droite mais lui donnera au contraire "plus de chances de l'emporter".

Difficile cependant pour l'entrepreneur de ne pas donner l'impression d'une simple revanche sur celle qui lui avait fait miroiter une deuxième position sur la liste du 8e arrondissement, avant de céder aux exigences de l'encombrant Pierre Lellouche, soutenu par François Fillon. Nathalie Kosciusko-Morizet évoque d'ailleurs un "chantage" du type "retenez-moi ou je fais un malheur, je voulais la place numéro deux, j'ai la numéro quatre, c'est scandaleux".

Beigbeder assure quant à lui que sa mise à l'écart n'a été que le "catalyseur" d'un désir antérieur : "Donner plus de place à la société civile." Et réfute les rumeurs d'un nouveau pacte avec NKM, qui lui a finalement proposé une troisième position sur la fameuse liste. "Il y a effectivement des intermédiaires et un dialogue, mais certains de ces intermédiaires sont un peu lents à comprendre. (...) Je dis niet [à la proposition]. Paris libéré ira jusqu'au bout", a-t-il affirmé, soulignant que son ami Jean-François Copé "désapprouve totalement" son initiative. Il confirme néanmoins sa volonté d'établir un accord au second tour des municipales.

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Commentaires (40)

  • Abilgene2

    Merci Brenden, j'apprécie votre complément d'information...
    vous savez sans doute aussi qu'être chef cela implique parfois de douloureuses décisions...
    c'est intéressant de voir comment Copé va gérer le problème.

  • Nostradamus13

    Que va faire Beigbeder des quelques voix qui vont se porter sur son nom ?... Il apparait comme le candidat de la discorde, son projet est il si différent de NKM ?... Quelle serait sa valeur ajoutée par rapport au candidat officiel ?...
    Sauf à donner une mauvaise image à la droite, je ne vois pas bien ce qu'il vient faire, lui qui n'a jamais eu la légitimité des urnes et qui ne l'aura pas encore cette fois ci !...
    Le mieux serait qu'il rentre dans le rang, ça ne sert d'apparaitre divisé, même si la gauche n'apparait pas mieux avec des verts anémiés et un Front de gauche qui ne sait plus qui il est !... Mais on sait qu'ils voteront pour la socialiste... J'espère que les dizaines de suffrages de Beigbeder ne manqueront pas dans l'escarcelle de NKM.

  • France07

    Que les querelles de personne NKM, Beigbeder, Hidalgo pour des égos surdimensionnés nuisent à la politique NKM ne vaut guère mieux qu'Hidalgo qui ne vaut guère mieux que Beigbeder. Deux filles issues de la bourgeoisie bon teint l'une qui compte sur son mentor Delanoe en faisant les marchés l'autre issue d'une famille dont la politique est le metier (son pére est un maire) bref rien de bon en perspective pour la droite.