Les risques des antibiotiques

Depuis la découverte de la pénicilline il y a presqu’un siècle, la médecine a rapidement progressé. Pourtant, les germes qui causent des infections deviennent de plus en plus résistants, faisant redouter des conséquences sur la vie des patients.

La hausse des revenus dans les pays en développement a entraîné une plus grande consommation des soins médicaux, mais une nouvelle étude a également constaté une plus grande résistance aux antibiotiques.

Les médecins se sentent en partie responsables d’avoir prescrit des antibiotiques à des malades qui n’en avaient pas vraiment besoin.

Mais les patients ont également leur part de responsabilité, préférant souvent des médicaments plus coûteux qui devraient pourtant être pris en dernier recours face à l’infection.

D’autres facteurs entrent en jeu

Selon les experts, certains microbes audacieux se cachent dans la nourriture.

Mais les traitements utilisés sur les animaux de ferme sont similaires à ceux utilisés dans la médecine humaine.

Et en consommant la viande d’animaux, le corps humain, habitué aux antibiotiques, n’est pas suffisamment équipé pour lutter contre ces bactéries.

La science se penche sans cesse sur ces nouveaux organismes pathogènes qui défient les traitements existants car selon le professeur Samuel Kariukide l’Institut kenyan de recherche médicale (KEMRI), un antibiotique mal utilisé peut affecter "le reste de la société", entraînant une résistance accrue "et il n’y aura plus rien pour traiter ces infections".

Et si rien n’est fait rapidement, les scientifiques craignent que de simples affections deviennent mortelles et que de plus en plus de vie soient exposées aux risques.