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La consommation mondiale de viande va continuer à progresser

Pour des raisons éthiques et nutritionnelles, la consommation de viande a diminué dans les pays développés. Mais elle est en nette augmentation dans les pays émergents, fortement peuplés.

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La consommation mondiale de viande va continuer à progresser

La consommation de viande, notamment de volaille, augmente continuellement depuis 20 ans dans les pays émergents.

©FRED TANNEAU / AFP

PRÉVISIONS. La consommation mondiale annuelle de viande devrait continuer à progresser dans les dix prochaines années, tirée par les pays émergents, ont indiqué des chercheurs lors du 61e Congrès international des Sciences et Technologies des viandes, qui s'est achevé vendredi à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). "La tendance attendue est une augmentation de la consommation mondiale de viande de 1,6% par an lors des dix prochaines années", a indiqué lors d'une conférence l'agroéconomiste belge Erik Mathijs, citant des chiffres récents de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

On mange plus de viande dans les pays émergents... 

En cinquante ans, la consommation de produits carnés (viande fraîche, charcuterie, plats surgelés, conserves) a presque doublé dans le monde, passant de 23,1 kilos par personne et par an en 1961, à 42,2 kilos en 2011. "Au cours des 20 dernières années, les pays émergents ont connu une révolution de l'élevage qui a conduit à une hausse de la consommation en viande, en particulier de porc et de volaille", a expliqué Pierre Sans, chercheur associé à l'Inra Aliss (Alimentation et Sciences sociales) d'Ivry-sur-Seine. Dans les prochaines années, les pays émergents devraient continuer de tirer vers le haut une consommation mondiale, qui s'est tassée dans les pays les plus développés (Europe de l'Ouest, Amérique du Nord, Japon).

... mais moins dans les pays développés

"Par exemple, en France, on est passé de 97 kilos de viande par habitant et par an à la fin des années 90 à 87 kilos en 2014", a ajouté à l'AFP cet enseignant à l'École nationale vétérinaire de Toulouse. Les principales raisons : "le prix unitaire élevé de la viande" dans un contexte de crise économique et la "prise de conscience des consommateurs" en matière de bien-être animal et de nutrition notamment. Autre incertitude : le changement climatique, dont l'un des premiers responsables est l'élevage, rappelle Erik Mathijs, qui enseigne à l'Université catholique néerlandophone de Louvain. "Les négociations (visant à un accord pour lutter contre le changement climatique) porteront nécessairement sur la réduction de la production et de la consommation de viande", a-t-il prédit.

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Environ 500 scientifiques et professionnels de la viande étaient réunis dans la capitale auvergnate pour partager leurs connaissances en matière de prospectives et d'environnement, de production et de technologies, de nutrition et de santé. Le congrès, qui se tient chaque année dans un pays différent, n'avait pas été organisé en France depuis 23 ans. Sa prochaine édition aura lieu en 2016 à Bangkok (Thaïlande).

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