Ce 23 septembre, les juifs fêtent Yom Kippour, le jour du Grand pardon, qui marque un temps de jeûne, de prière et d’introspection. Le même jour, les musulmans fêtent l’Aïd Al-Adha, qui célèbre le sacrifice d’Abraham et marque la fin du pèlerinage, hajj. “Les uns se tournent vers Jérusalem, les autres vers La Mecque, observe le dessinateur Kichka sur son blog. Donc grosso modo dans la même direction. Que les prières des croyants et des non croyants aillent elles aussi dans le même sens, celui de la fraternité et de la paix.” Sur son dessin, dans les deux bulles, un même mot : “shalom” en hébreu, “salaam” en arabe, qui signifient à la fois “paix” et “bonjour”.

Mais à Jérusalem, ces deux fêtes surviennent dans un contexte de tension accrue autour des lieux saints, d’où un fort déploiement des forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est et dans la vieille ville, relate l’agence palestinienne Ma’an, ce qui “restreint sévèrement l’accès des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa”. Plusieurs checkpoints ont été fermés, précise l’agence, comme les années précédentes.

Mercredi soir, les juifs rompront leur jeûne tandis que les musulmans commenceront des célébrations qui dureront jusqu’à la fin de la semaine.

Le pape, les juifs et les musulmans

Aux Etats-Unis, ces deux fêtes coïncident, de surcroît, avec la visite du pape François, relève USA Today, qui y voit deux conséquences : “Pour le personnel juif de la Maison-Blanche, il faudra choisir entre faire Kippour et être présent lorsque le pape rendra visite à Barack Obama”. Les musulmans, eux, “devront choisir entre célébrer l’Aïd al-Adha et suivre le discours du pape au Congrès, qui a été décalé d’un jour pour ne pas coïncider avec Yom Kippour” 

Dessin de Kichka, I24 News, Tel Aviv