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UBER veut plus que doubler ses effectifs en France

Qu’importe l’interdiction d’Uber Pop, l’Américain Uber entend bien poursuivre son offensive en France. La “startup” veut faire grossir son équipe tricolore - dont la moyenne d’âge n’atteint pas 30 ans - en passant de 68 à 160 employés d’ici la fin 2016.

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Les bureaux d'UBER à Paris devraient vite se remplir dans les prochains mois... (UBER)

Par Julia Lemarchand

Publié le 24 sept. 2015 à 11:42Mis à jour le 25 sept. 2015 à 10:26

“Tout le monde ici est forcément déçu, on croyait vraiment en ce service”, explique un salarié d’Uber à Paris, au lendemain de la décision des Sages de rendre illegal le service Uber Pop. Lancée en 2009, la société américaine qui emploie 4.000 personnes dans le monde (sans compter les chauffeurs indépendants) est toutefois habituée aux revers juridiques.

Guerre des talents

“Le droit à l’échec fait partie de notre culture. Lorsqu’on recrute, nous cherchons des jeunes à l’aise avec l’ambiguïté, flexible. Même dans nos réussites, il y a des échecs et vice-versa”, explique Grégoire Kopp, responsable de la communication d’Uber en France. Cet ex-avocat, diplômé de Sciences Po Paris en 2008, a été débauché cet été par Uber au secrétariat d’Etat chargé des... transports. 

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Comme dans le business, Uber est aussi offensif dans son recrutement, donc. La 1ère “licorne” au monde - valorisée à 51 milliards de dollars - participe, sans vergogne, à la guerre des talents à laquelle se livrent tous les géants de la tech de la Silicon Valley. Dernière illustration en date : le “raid” d’Uber dans un labo de recherche dans la robotique et le débauchage de 40 employés, selon le NY Times Magazine.

Uber n’hésite pas à trouver les talents où ils se trouvent. David Plouffe, conseiller en chef et membre de la direction d'Uber, recruté l’an dernier, est l’ancien directeur de la campagne présidentielle victorieuse de Barack Obama en 2008.

Offensive à Paris

Une stratégie qui semble en tout cas porter ses fruits au vu notamment du développement international d’Uber, implanté désormais dans 60 pays. Comme David Plouffe l’a assuré récemment aux Echos, la France est un “marché clé” pour la stratégie d’Uber. Ce qui implique une politique de recrutement ambitieuse pour Paris, siège d’Uber pour la zone Europe de l’Ouest.

Les bureaux parisiens accueillent aujourd’hui une centaine de salariés, dont 68 dépendent directement de la structure Uber France (les autres étant rattachés au bureau d'Amsterdam, autre grand headquarter régional). D’ici à la fin de l’année, le nombre de salariés français devrait passer à 80. Ce nombre sera doublé en 2016, selon les objectifs de recrutement que nous a communiqués Uber France. 


En plus de cet objectif ambitieux, Uber présente en matière de recrutement un cahier des charges plutôt exigeant. La startup recherche avant tout des diplômés de grandes écoles pour :
1. des postes d’Operations and Logistics Managers (profils ingénieurs, analytiques, logistique)
2. des Marketing Managers (profils marketing, digital, business development)
3. des Community Operations Managers (support client, expérience utilisateur).
4. Quant aux profils de software engineers, ils sont invités à postuler directement à Amsterdam et à San Francisco.

Un mantra “The best idea wins”

Pour décrocher un job chez Uber France, “il n'y a pas de processus type. C'est avant tout le bon candidat au bon moment et à la bonne place”, explique Grégoire Kopp. Préparez-vous cependant à un parcours de recrutement avec 5 étapes en moyenne : une étude de cas (un candidat pour un poste sur les “Operations and Logistics” sera plongé  directement au coeur de la plateforme pour tester ses compétences analytiques) ; puis des entretiens (recruteur, opérationnels, directeurs) qui “évalueront les candidats en fonction des compétences et des personnalités recherchées”.

Et comme toute bonne startup américaine qui se respecte, Uber affiche une culture d’entreprise forte avec un mantra “the best idea wins”, auquel il faut naturellement adhérer. “Tout le monde est challengé, on discute beaucoup et la meilleure idée gagne”, explique-t-on chez Uber. 

Bien noté par ses salariés

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Ce que les salariés en pensent ? “Beaucoup d’opportunités et énormément de choses à apprendre” mais un “équilibre travail / vie privée pas facile à atteindre, il faut choisir ses priorités et vous recevez beaucoup en retour”, ont témoigné des salariés parisiens sur le site Glassdoor.fr 

Au final, Uber a bonne presse auprès de ses employés, si l’on en croit sa note globale de 4,5 / 5 affichée à ce jour sur Glassdoor.com (obtenue avec une moyenne de 432 avis d’employés ou ex-employés dans le monde). La note moyenne des entreprises présentes sur Glassdoor atteint 3,5 / 5. Le trouble-fête Uber s’avère en fait très consensuel en interne !

Julia Lemarchand

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