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À l'occasion de la Journée mondiale de la contraception, demain samedi 26 septembre, de nombreuses informations vont circuler sur le vaste arsenal de méthodes permettant aux couples de n'avoir un enfant que quand ils le désirent. Certes, du côté des hommes, les solutions (transitoires) ne sont pas nombreuses. Il n'y a – pour l'instant – que le préservatif. Les femmes, en revanche, ont quasiment l'embarras du choix entre les spermicides, les pilules, les patchs, les implants, les anneaux vaginaux, les diaphragmes, les dispositifs intra-utérins (les stérilets), voire les préservatifs féminins. Le site choisirsacontraception procure d'ailleurs toutes les informations nécessaires sur le sujet.
Un paradoxe générationnel
Pourtant, "à une époque où les femmes de 20-29 ans ont un accès accru à l'information sur la sexualité et les options de contraception, plus que toute autre génération précédente, nous sommes face à un paradoxe : les jeunes femmes ne semblent pas connaître toutes les possibilités qui s'offrent à elles, surtout en termes de contraception à long terme", regrette le Dr Carole Maître, gynécologue et conseiller scientifique chez Bayer HealthCare, qui vient de publier les résultats d'une étude sur le sujet.
On y apprend – et c'est heureux – que près de deux jeunes femmes sur trois sont à l'aise pour discuter de contraception avec leur médecin. Si elles estiment que c'est son rôle de répondre à toutes les questions, 12 % disent préférer aborder le sujet avec une femme médecin. Seules 4 % des 20-29 ans seraient embarrassées à l'idée de discuter de sexe et de contraception avec leur médecin. Pourtant, ce dernier est le mieux placé pour les informer correctement, pour leur expliquer les risques et les bénéfices de chaque méthode, a fortiori en tenant compte de leurs antécédents médicaux et de leur mode de vie.
Retrouver sa fertilité
Il faut noter que les médecins proposent relativement peu souvent le stérilet aux femmes jeunes. Selon une étude de l'Ined ("La contraception en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques ?") publiée en septembre 2012, moins de 5 % des femmes portent un DIU (dispositif intra-utérin) et 77,2 % des jeunes femmes ne se sont jamais vu proposer une contraception longue durée par leur médecin. Or "près de la moitié des patientes sont prêtes à sauter le pas et à utiliser cette contraception longue durée pour avoir une plus grande assurance d'un mode de contraception qui peut s'oublier tout en étant efficace", affirme Carole Maître, ajoutant que beaucoup d'idées fausses circulent encore sur ce mode de contraception, notamment concernant d'éventuelles douleurs lors de la pose, un risque accru d'infections et une gêne lors des rapports sexuels. Pour elle, "celles qui refusent sont très attachées au fait de contrôler leur contraception. Or, dès que le DIU est retiré, à sa demande par exemple, la jeune femme retrouve sa fertilité". C'est d'ailleurs ce qu'explique la campagne Je n'y pense plus, lancée en début d'année et qui a déjà généré plus de 165 000 visites.
* Étude « The Truth Report – Sex and Contraception" menée, en France, par Censuswide pour Bayer HealthCare auprès de 501 femmes âgées de 20 à 29 ans. Du 29 avril au 13 mai 2015. Cette étude a été réalisée également en Europe (France, Irlande, Allemagne, Hongrie, Pologne, République tchèque, Estonie, Italie, Lituanie, Slovénie et Lettonie) et au Canada.