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COP21 : le Brésil promet d’éradiquer la déforestation illégale en Amazonie

La présidente Dilma Rousseff a fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 37 % d’ici à 2025 par rapport à 2005.

Par  (Sao Paulo, correspondante)

Publié le 27 septembre 2015 à 23h53, modifié le 28 septembre 2015 à 06h53

Temps de Lecture 2 min.

Une zone de déforestation illégale dans l'Etat de Para au Brésil en 2012.

Les médias brésiliens ont qualifié les objectifs d’« audacieux », le porte-parole de Greenpeace, d’« irréalistes ». Dimanche 27 septembre, à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a annoncé la contribution de son pays pour contenir le réchauffement de la planète.

Le pays entend réduire de 37 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 et de 43 % d’ici à 2030, prenant comme base l’année 2005. « Le Brésil est l’un des rares pays en développement à fixer un objectif de réduction des émissions en valeur absolue », a souligné la présidente, ajoutant que « ces objectifs sont tout aussi voire plus ambitieux que ceux des développés ».

En juin, aux côtés du président américain Barack Obama à Washington, Mme Rousseff avait annoncé un objectif de réduction des émissions de 20 %, jugé alors bien timide.

« Groupe des pays qui cherchent une solution »

A quelques semaines de la conférence de Paris sur le climat (COP21), qui doit se tenir en décembre, la contribution du Brésil pour limiter le réchauffement planétaire à moins de 2 degrés était très attendue. La septième économie mondiale, géant de l’Amérique latine, pourrait donner le « la » à ses voisins.

« La cible du Brésil est l’une des plus ambitieuses présentée jusqu’ici. La présidente Dilma démontre avec cette annonce que le Brésil veut quitter le groupe des pays qui font partie du problème pour intégrer celui des pays qui cherchent une solution », s’est réjoui Carlos Rittl, directeur de l’observatoire du climat.

Sur le bouquet énergétique, « l’un des plus propres au monde », selon Mme Rousseff, le Brésil compte s’approvisionner à 45 % d’énergies renouvelables.

La déforestation, principal fléau climatique du Brésil

Mais c’est le sujet de la déforestation, principal fléau climatique du Brésil (les arbres étant un puits de carbone), que scrutent les experts. Au cours des quarante dernières années, 763 000 km² de forêt amazonienne ont été détruits. « L’équivalent de 184 millions de terrains de football rasés ou deux fois la superficie de l’Allemagne », rappelait en novembre 2014 au Monde Antonio Donato Nobre, 56 ans chercheur à l’Institut national de recherche spatiale du Brésil (INPE) et à l’Institut national de recherche d’Amazonie (INPA).

Ambitieuse, Mme Rousseff a promis la fin de la déforestation illégale. L’engagement fait hausser les sourcils de Marcio Astrini, porte-parole de Greenpeace à Sao Paulo. « Ce plan reste fondé sur une loi qui a démontré qu’elle ne fonctionnait pas. Or Mme Rousseff ne propose rien pour changer cette politique. Son plan est irréaliste ! », dit-il.

Comme d’autres experts, Marcio Astrini, ne digère pas l’assouplissement du code forestier en 2012 par celle que l’on appelle parfois « la tronçonneuse » ou « Miss Déforestation », la ministre de l’agriculture brésilienne, Katia Abreu. L’amnistie qu’elle a accordée aux coupeurs illégaux a envoyé un signal d’impunité dévastateur. « Le pays vit en ce moment une crise très grave et que nous dit Dilma ? Qu’elle va tenter d’ici les quinze prochaines années de faire appliquer la loi ! C’est moralement inacceptable », s’étrangle M. Astrini.

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