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Scandale VW: Audi happé par la tornade

Plus de 2,1 millions de véhicules Audi en circulation dans le monde seraient équipé du logiciel fraudeur.

Plus de 2,1 millions de véhicules Audi en circulation dans le monde seraient équipé du logiciel fraudeur. - Drpavloff - Flickr - CC

La marque du groupe Volkswagen a reconnu ce lundi que des véhicules floqués de son logo étaient eux aussi équipés du logiciel fraudeur. Les responsables de la R&D d'Audi, mais aussi de Porsche, ont été suspendus.

Le groupe tentaculaire n'en finit pas de voir la tache qui ternit sa réputation s'étendre. A d'autres motorisations, aux utilitaires, et maintenant à d'autres marques que la seule Volkswagen. Ce lundi, c'est Audi qui fait son mea culpa. La griffe aux quatre ronds enchâssés a admis que plusieurs de ses modèles étaient équipés du logiciel qui permet de baisser artificiellement le niveau d'émission de Co2 des véhicules.

Audi a ainsi annoncé que 2,1 millions de ses voitures à travers le monde sont concernées par le scandale des émissions, dont 1,42 million de voitures en Europe occidentale. Rien qu'en Allemagne, plus d'un demi-million de véhicules contiennent l'algorithme (577.000), et 13.000 aux Etats-Unis.

Les têtes commencent à sauter

En parallèle de ces annonces, les têtes commencent à sauter. Selon des sources interrogées par Reuters, les responsables des branches recherche et développement d'Audi et de Porsche, autre filiale du groupe Volkswagen, ont été suspendus.

Le conseil de surveillance du groupe qui s'est tenu vendredi et a débouché sur la nomination de Matthias Müller, l'ex-patron de Porsche, à la tête du groupe, avait annoncé que le couperet allait tomber. Il avait évoqué la suspension d'un certain nombre de salariés soupçonnés d'être au coeur du scandale des logiciels de trucage des émissions polluantes de ses moteurs diesel, sans avancer de nom.

Le géant industriel allemand est la cible de critiques mondiales depuis qu'il a reconnu avoir équipé quelque 11 millions de véhicules dans le monde (dont 2,8 millions en Allemagne) d'un logiciel qui fausse les résultats de tests antipollution. D'autant que selon la presse allemande, l'équipementier allemand Bosch, qui a produit le logiciel en cause, avait prévenu le groupe VW dès 2007 qu'il n'était destiné qu'à des fins de tests tout en spécifiant au groupe automobile que son installation sur les véhicules était "illégale".

>> Retrouvez notre dossier sur le scandale Volkswagen

N.G. avec Reuters