Syrie : Hollande n'exclut pas une «no fly zone» pour protéger les réfugiés

Syrie : Hollande n'exclut pas une «no fly zone» pour protéger les réfugiés

    C'est une idée qui n'est pas neuve. Mais, pour la première fois, Francois Hollande la reprend à son compte. En marge de l'assemblée générale des Nations-Unies à New York, le président n'a pas fermé ce soir la porte à l'instauration d'une «no fly zone» au dessus d'une partie de la Syrie.

    «Les zones libérées ne seraient plus survolées pour permettre aux réfugiés d'y vivre», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. Une zone d'exclusion aérienne consiste en fait à interdire le survol aérien d'un secteur et à déployer les moyens nécessaires pour faire respecter cette interdiction, ce qui suppose le déploiement de forces aériennes et, possiblement, de forces au sol.

    Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et Khaled Khoja le président de la Coalition nationale syrienne (l'opposition à Bachar Al-Assad) en ont fait une nouvelle fois la proposition à Francois Hollande lors de leurs rencontres ces dernières heures. Cette mesure est réclamée de longue date par différents opposants à Bachar Al Assad, qui soulignent que de telles zones permettraient aux civils de trouver refuges sans être menacés par des raids aériens syriens.

    Cette démarche est soutenue par les pays limitrophes, notamment la Turquie, car elle pourrait permettre de diminuer l'afflux de réfugiés. Les personnes qui fuient les zones de guerre pourraient rester cantonnées dans ces zones «protégées». Problème : quelles délimitations pour cette zone d'exclusion aérienne? Qui en serait les responsables? Les avions français pourraient ils être engagés?

    Alors même que le régime de Bachar Al Assad s'est toujours formellement opposé à cette solution y voyant une atteinte à son autorité. «A ce stade nous regardons cette proposition et nous en discuterons avec les partenaires», temporise néanmoins le chef de l'Etat qui précise avoir demandé à son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius de travailler sur le sujet «dans les prochains jours».