L'étude de l'Hadopi qui montre que les internautes ont encore du mal avec l'offre légale

Par Bruno Icher

Publié le 28 septembre 2015 à 18h31

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h54

Depuis sa création, la Hadopi tente de mettre en place un discours cohérent face à l'argument selon lequel, en l'absence de certains films sur les plates-formes légales, il ne reste aux amateurs que la solution du téléchargement ou du streaming illégal. Un argument fondé dans la mesure où, pour les ayant droits de ces films indisponibles, il ne ne saurait être question de manque à gagner puisque, de fait, l'oeuvre ne fait l'objet d'aucune exploitation. Depuis mars 2014, la Haute autorité a ainsi mis à disposition un outil sur son site offrelegale.fr permettant aux internautes de signaler des œuvres absentes de tout catalogue, et elle vient d'en livrer un bilan intermédiaire (PDF à lire ici). En dix-huit mois, 722 œuvres ont été signalées comme manquantes. Or, après recherches, la Hadopi en a trouvé 200, soit 26 %, qui étaient en fait disponibles sur des sites légaux. Autrement dit, les internautes n'avaient pas cherché convenablement.

En marge de ce bilan, la Hadopi fait également remarqué qu'une bonne partie des signalements concernent des films qui ne sont pas encore mis à disposition pour des questions de chronologie des médias, les citoyens cinéphiles ayant encore bien du mal à garder en tête le calendrier des sorties et des délais d'exploitation en DVD, VOD ou SVOD. Enfin, les films recherchés sont à 32 %, des œuvres réalisées entre les années 50 à 80 alors que la proportion des films de moins de cinq ans n'est que de 17 %.

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