Deux manifestants sont morts lundi lors de heurts avec la police pendant une manifestation contre la création d'une installation minière dans la région d'Apurimac, dans le sud-est du Pérou. Au moins 23 personnes, dont huit policiers, ont été blessées.

Une source gouvernementale a indiqué que les deux décès avaient été provoqués par des tirs. L'information a été confirmée par le ministre de l'Intérieur, José Perez, sur la chaîne de télévision Canal N.

Au moins 15 habitants blessés

La source a indiqué par la suite que le nombre des policiers blessés s'élevait à huit et que deux d'entre eux étaient grièvement atteints. Vingt-deux personnes ont été arrêtées, selon la même source.

Un responsable du mouvement local de protestation a confirmé que deux manifestants étaient morts au cours d'un rassemblement contre le projet minier de Las Bambas, mené par le consortium chinois MMG. Il a déclaré qu'au moins 15 habitants avaient été blessés et recevaient des soins.

Le président péruvien, Ollanta Humala, s'est adressé à la presse à la suite de ces violences. «Malheureusement, il y a deux morts, et nous nous efforçons de les identifier», a-t-il déclaré.

Pollution redoutée

M. Humala a indiqué que le ministère péruvien de l'Energie et des Mines cherchait une solution aux revendications des habitants de la région. Il a annoncé qu'une commission spéciale allait se rendre sur les lieux, où les protestataires réclament la venue des autorités.

Les affrontements de lundi ont débuté après une réunion des habitants de la zone qui refusent la construction d'une usine de traitement de minerais à Las Bambas, principal site minier du Pérou. Les habitants estiment que cette usine va polluer leur eau et leurs cultures.

Le site de Las Bambas se trouve dans l'Apurimac, entre les provinces de Cochabamba et de Grau. Il appartient à MMG. Le consortium chinois a acheté en avril 2014 les actifs de Glencore Xtrata pour près de 6 milliards de dollars.

ats