Levallois: l'achat d'une troisième villa par les Balkany intéresse les juges

 

Levallois: l'achat d'une troisième villa par les Balkany intéresse les juges

    Les juges du pôle financier parisien Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon semblent déterminés à mettre à jour tous les avoirs des époux Balkany non déclarés à l'administration fiscale. Quitte à remonter jusque dans les années 1990. Déjà mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir dissimulé au fisc qu'ils étaient les propriétaires de deux somptueuses villas : Pamplemousse dans les Antilles françaises et Dar Gyucy à Marrakech (Maroc), le député-maire (LR) de Levallois et son épouse ont également été entendus sur une troisième propriété, la villa Serena, elle aussi située à Saint-Martin.

    Selon Mediapart, Patrick Balkany aurait été auditionné le 7 juillet dernier et aurait invoqué le «droit au silence». Pas de commentaire donc sur le montage financier ayant permis l'acquisition de Serena en 1989 (1,3 million de francs) par la Belec Etabl., société off-shore domiciliée au Liechtenstein via une société fiduciaire suisse, Atlas Finanz Services. En fouillant dans les papiers constitutifs des dites sociétés, les juges parisiens -avec le concours des autorités suisses- ont néanmoins mis la main sur un document essentiel : le passeport de Patrick Balkany.

    Le nom du député maire apparaîtrait donc pour la première fois directement dans un montage financier lié à l'achat et à la vente d'un bien immobilier sous le soleil. Car c'est Isabelle Balkany qui avait finalement reconnu au cours de sa garde à vue être la propriétaire de Pamplemousse. Concernant Marrakech, c'est Jean-Pierre Aubry, fidèle lieutenant du maire qui avait joué le rôle de prête-nom. Reste que la villa Serena a finalement été vendue par les Balkany à un compositeur américain à l'été 2002. De quoi pousser les proches du couple à invoquer le délai de prescription. Ce délai varie en fonction du caractère de l'infraction : unique ou répétée. Le Code pénal sanctionne le blanchiment de fraude fiscale par 5 ans de prison et 375 000â?¬ d'amende. Et jusqu'à 10 ans et 750 000â?¬ en cas de circonstances aggravantes. Outre ces sanctions, peuvent également être ordonnées la confiscation des biens. Ce qui a été déjà été fait de façon conservatoire dans le dossier Balkany avec la saisie du fruit de la vente de la Pamplemousse l'été dernier.

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