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Ça se passe en Europe : L’archevêché allemand de Paderborn pèse 4 milliards d’euros

Selon les chiffres publiés mardi, l’archevêché disposait fin 2014 d’un patrimoine de plus de 4 milliards d’euros, ce qui devrait faire de lui le plus riche d’Allemagne devant celui de Cologne.

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A cheval entre la Hesse et la Rhénanie du Nord-Westphalie, l’archevêché de Paderborn a perçu l’an dernier un impôt sur l’église de 376 millions d’euros et enregistré un bénéfice de 41,5 millions, de quoi donner le tournis à ses homologues français

Par Thibaut Madelin, Jean-Jacques Franck, Olivier Tosseri

Publié le 30 sept. 2015 à 06:15

Le pape François, qui s’est fait l’avocat d’une « Église pauvre pour les pauvres », n’a sans doute pas en tête l’archevêché de Paderborn. Selon les chiffres qu’il a publiés mardi, celui-ci disposait fin 2014 d’un patrimoine de plus de 4 milliards d’euros, ce qui devrait faire de lui le plus riche d’Allemagne, devant l’archevêché de Cologne, donc, perçu jusqu’ici comme le premier de sa classe.

A cheval entre la Hesse et la Rhénanie du Nord-Westphalie, l’archevêché a perçu l’an dernier un impôt sur l’église de 376 millions d’euros et enregistré un bénéfice de 41,5 millions. De quoi donner le tournis à ses homologues français, qui dépendent du denier du culte, et consolider sa fortune, composée essentiellement de placements et de biens immobiliers. Cet effort de transparence intervient deux ans après le scandale de l’évêque de Limburg, Franz-Peter Tebartz-van Elst, contraint de démissionner l’année dernière après les révélations sur son train de vie de luxe. Monseigneur van Elst s’était notamment fait construire une résidence épiscopale pour plus de 30 millions d’euros dotée d’une baignoire de 15.000 euros avec sa robinetterie en or.

L’Eglise catholique allemande, qui a perdu des fidèles à la suite du scandale, se veut désormais exemplaire. L’archevêché de Paderborn dépense un million par jour dans les salaires des prêtres, les écoles, jardins d’enfants ou associations caritatives comme Caritas. « Nous sommes heureux de disposer des moyens pour continuer dans le futur à façonner la foi », a-t-il déclaré.

Ça se passe en Suisse : C’est maintenant au tour de Berne d’attendre de l’argent de la France

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Alors qu’à Bercy on se réjouit des 2,6 milliards d’euros encaissés en 2015 grâce à la régularisation des repentis fiscaux, dont 80% avaient un compte en Suisse, la grogne monte de l’autre côté de la frontière. La Suisse attend en effet toujours le versement de 276 millions de francs (250 millions d’euros) au titre de la rétrocession des impôts perçus auprès des frontaliers français, résidants en France mais travaillant pour des entreprises en Suisse.

Huit cantons frontaliers se sont plaints au gouvernement fédéral de ces retards qui, clament-ils, mettent en péril leurs budgets. « Il y a maintenant des communes dans le cantons qui ont à peu près le tiers de leur budget financé par la redevance. Ça crée quelques ruptures dans la trésorerie d’une commune, et ça ce n’est pas très bon », explique Pascal Broulis, conseiller d’Etat vaudois en charge des Finances, qui attend un chèque de 101 millions. « Cet argent est dû à la Suisse et aux cantons - que ce soit le Valais, Vaud, Bâle, le Jura, Neuchâtel - donc c’est important que ces sommes soient versées. »

Ce n’est pas la première fois que Bercy tarde à payer son dû à la Suisse. En 2013, la rétrocession de 4,5% de la masse salariale brute versée aux frontaliers depuis un accord de 1953, n’était arrivée qu’à la veille de Noël, après de vives critiques et des problèmes en pagaille pour les collectivités suisses concernées. Cette fois, l’administration fédérale des Finances a envoyé un rappel de paiement à Bercy. « Les procédures françaises sont lentes », reconnaît-on à Berne.

Ça se passe en Italie : Noir, Vert ou Blanc : guerre des couleurs pour les taxis de Florence.

Le débat autour des licences de taxis est souvent électrique. A Florence il faut comprendre l’expression au sens propre. Le maire a décidé de délivrer prochainement 100 nouvelles licences et veut que les véhicules soient 100% électriques.

C’est la proposition surprise faite aux associations des 650 chauffeurs de taxis, qui ont décidé de mener une lutte acharnée contre cette augmentation de 10% du nombre de concurrents. Ils n’hésitent pas à menacer de faire grève contre ce qu’ils considèrent être « une véritable déclaration de guerre ». Aucune licence n’a été délivrée depuis 2007, alors que le tourisme a augmenté de 20% et que les travaux liés à la construction de nouvelles lignes de tramway a profondément bouleversé les transports publics et la circulation. « Avec la première ligne de tramway nous avons déjà perdu 35% des courses, nous risquons de mourir de faim » se lamentent les syndicats.

D’autant plus que les florentins, à défaut d’utiliser Uber Pop interdit dans la péninsule, pourront dès le mois d’octobre avoir recours à Uber Black. Les berlines noires de luxe des particuliers feront eux aussi concurrence aux traditionnelles voitures blanches des chauffeurs de taxis. De quoi les rendre vert de colère… la couleur des véhicules de leurs futurs rivaux.

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