Publicité

Compétitivité : la France 22e au classement mondial de Davos

La France est bien classée pour ses infrastructures (10e sur 140 pays) en particulier ferroviaires (6e), qui contribuent à la compétitivité générale. PATRICK HERTZOG/AFP

La France a gagné une place en un an, pour atteindre la 22e sur 140, dans le classement du Forum économique mondial. La Suisse reste le pays le plus compétitif.

En progrès! La France a gagné une place dans le classement mondial de la compétitivité, publié ce mercredi par le Forum économique mondial (WEF, selon l'acronyme anglais), l'organisateur du forum de Davos. Pour cette onzième édition de ce palmarès, l'Hexagone se hisse ainsi à la 22e place sur 140.

La Suisse occupe la première marche du podium, pour la septième année consécutive, suivie de Singapour, des États-Unis et de l'Allemagne. La compétitivité de chacun des 140 pays est notée à partir de l'évaluation d'une centaine de critères regroupés en «douze piliers»: institutions, infrastructures, indicateurs macroéconomiques, santé, éducation et formation, efficacité du marché du travail, développement technologique ou encore innovation.

Les experts du WEF saluent l'effort réformateur de la France, qui est citée aux côtés de l'Irlande, du Portugal et de l'Italie (laquelle a grimpé de six places, au 43e rang) parmi les pays européens à avoir amélioré la concurrence et l'efficacité de leur marché du travail. Paris a amélioré l'efficacité de ses services publics et même sa fiscalité, considère le WEF.

Bons et mauvais points français

Dans le détail, le classement de la France est extrêmement varié selon les indicateurs mesurés.

Côté bons points, elle obtient:

- la 4e place pour l'équipement de la population en internet fixe,

- la 6e pour ses infrastructures ferroviaires,

- la 10e pour l'ensemble de ses infrastructures

- la 11e pour la qualité de ses écoles de commerce.

Côté mauvaises notes, la France se retrouve

- au 115e rang pour le poids de la réglementation,

- au 116e rang pour les relations entre partenaires sociaux,

- au 122e rang pour l'incitation fiscale au travail,

- au 127e rang pour la souplesse de l'embauche et du licenciement,

- au 132e rang pour le poids de la fiscalité.

Le bond de l'Inde

S'agissant du reste du monde, la Chine reste stable, à la 28e place mondiale. Le classement a été établi avant les soubresauts boursiers de l'été et l'inquiétude pour la croissance chinoise. L'Inde (55e rang), dirigée depuis un an et demi par le réformateur Narendra Modi qui prétend s'attaquer à la pesante bureaucratie de son pays, a bondi de seize places. Parmi les grands émergents, le Brésil, déjà mal en point avant l'été, chute de la 57e à la 75e place. Quant à la Russie, bien qu'ayant replongé en récession, elle a amélioré sa position, de la 53e à la 45e place, grâce à une réévaluation par le FMI de son PIB en parité de pouvoir d'achat, mais aussi en améliorant le climat des affaires par quelques nouvelles mesures.

Enfin dans ce palmarès, l'État le moins compétitif parmi les 140 étudiés, est la Guinée. Pour rester compétitif dans le monde d'aujourd'hui, «les pays doivent mettre plus que jamais l'accent sur les facteurs majeurs de productivité tels que les talents et l'innovation», conclut Klaus Schwab, le président et fondateur du WEF.

Compétitivité : la France 22e au classement mondial de Davos

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
67 commentaires
    À lire aussi