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Afghanistan

A Kunduz, des soldats de l'Otan combattent les talibans afghans

Les combats continuent de faire rage à Kunduz, une ville du nord de l’Afghanistan prise par les rebelles talibans lundi 28 septembre. Ce mercredi, des soldats des forces spéciales américaines, sous mandat de l’Otan, sont intervenus au sol pour aider l’armée afghane qui peine face aux insurgés.

Des soldats des forces spéciales afghanes, à l'aéroport de Kunduz ce mardi 29 septembre.
Des soldats des forces spéciales afghanes, à l'aéroport de Kunduz ce mardi 29 septembre. AFP PHOTO / Nasir Waqif
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Les combats continuent entre l’armée afghane et les talibans qui ont pris lundi 28 septembre la ville de Kunduz située à moins de 350 kilomètres de Kaboul, près de la frontière tadjike. Depuis la chute du régime des talibans, en 2001, c’est la prise la plus importante réalisée par les insurgés afghans. Un véritable camouflet pour les autorités afghanes, comme le rapportait mardi le correspondant de RFI à Kaboul, Joël Brönner.

Dès mardi, les forces de l’Otan, ont apporté un soutien direct à l’armée afghane, en procédant à des frappes aériennes. Mais ce mercredi, c’est au sol que des unités spéciales étrangères ont combattu les talibans. Officiellement, les forces spéciales de l’Otan envoyées à Kunduz n’avaient pas vocation à se battre, mais seulement à « conseiller et soutenir » l’armée afghane.

Implication au sol reconnue à demi-mot

Mais, selon un responsable afghan, une centaine de soldats des forces spéciales américaines ont effectivement combattu au sol les talibans qui tentaient de prendre l’aéroport, à dix kilomètres du centre-ville, dans la nuit de mardi à mercredi. Une source militaire au sein de l’Otan ayant requis l’anonymat, citée par l’Agence France-Presse, évoque des soldats américains, allemands et britanniques.

Une implication qu’a confirmée à demi-mot un porte-parole de la coalition, qui a évoqué des « conseillers qui se sont heurtés à une menace insurgée ». Les talibans ont été repoussés de plusieurs secteurs autour de l’aéroport et du centre-ville de Kunduz.

Le bilan des combats reste difficile à évaluer. Selon le ministère afghan de la Santé, l’hôpital de Kunduz aurait dénombré 43 morts et 330 blessés depuis lundi. Les Nations unies font pour leur part état de près de 6 000 civils ayant fui les combats.

Une victoire pour le mollah Mansour

Même s’ils finissent par être chassés de Kunduz, les talibans auront réussi leur opération. C’est d’abord une première victoire pour le nouveau chef des talibans, le mollah Mansour, qui marque ainsi des points face à la contestation dans ses rangs et à la concurrence de l’organisation Etat islamique.

→ Réécouter l'analyse de Karim Pakzad sur l'évolution de la situation en Afghanistan

C’est aussi une défaite pour le président afghan, Ashraf Ghani, favorable à des négociations avec les talibans. Et c’est surtout un coup dur pour son armée, qui peine à reprendre Kunduz et ne peut manifestement le faire sans l’aide aérienne et terrestre de l’Otan.

L’Otan qui a achevé le retrait de ses « troupes combattantes » il y a un peu moins d’un an : les 13 000 hommes encore dans le pays sont censés s’en tenir à du conseil et à de la formation.

Un combattant taliban dans les rues de Kunduz, dont les insurgés afghans ont pris le contrôle le 28 septembre 2015.
Un combattant taliban dans les rues de Kunduz, dont les insurgés afghans ont pris le contrôle le 28 septembre 2015. REUTERS/Stringer

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