L'Insee baisse sa prévision de croissance pour 2015 en France

Prenant en compte la "mauvaise surprise" de la croissance nulle au deuxième trimestre, l'Insee a révisé sa prévision de croissance pour 2015 à 1,1 %.

Source AFP

L'Insee a révisé jeudi légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour 2015, à 1,1 % contre 1,2 % anticipés auparavant.
L'Insee a révisé jeudi légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour 2015, à 1,1 % contre 1,2 % anticipés auparavant. © LOIC VENANCE

Temps de lecture : 4 min

L'Insee a révisé jeudi légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour 2015, à 1,1 % contre 1,2 % anticipés auparavant, prenant notamment en compte la "mauvaise surprise" de la croissance nulle enregistrée au deuxième trimestre. Dans son point de conjoncture, l'Institut national de la statistique et des études économiques prévoit une croissance par "à-coups" pour les deux prochains trimestres, avec une hausse de 0,2 % du Produit intérieur brut (PIB) au troisième (contre 0,3 % prévus jusqu'alors) puis de 0,4 % au quatrième.

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Cette révision à la baisse est essentiellement due à "la mauvaise surprise du deuxième trimestre" durant lequel la croissance a été nulle, a déclaré lors d'une conférence de presse Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture. L'estimation pour 2015 reste supérieure au pronostic officiel du gouvernement, qui a préféré jouer la prudence et s'en est tenu à une prévision de 1 % en 2015, lors de l'annonce du projet de loi de finances pour 2016 mercredi.

À 1,1 %, la croissance atteindra "un niveau inédit depuis quatre ans", a souligné de son côté Dorian Roucher, chef de la division Synthèse conjoncturelle à l'Insee. Elle restera toutefois inférieure à la croissance de la zone euro, estimée pour 2015 par l'Insee à 1,6 %. "Ce différentiel de croissance provient essentiellement de l'investissement en construction", qui se stabilise dans la zone euro alors qu'il devrait continuer de reculer en France, a expliqué M. Roucher.

Les exportations françaises dynamiques

Dans le détail, l'Insee observe que les exportations françaises ont été dynamiques au premier semestre et devraient continuer à l'être au second, même si elles devraient ralentir un peu. Profitant de la dépréciation de l'euro, des livraisons aéronautiques et navales exceptionnelles, et de la reprise chez certains de ses partenaires commerciaux, elles devraient progresser de 6,5 % sur l'ensemble de l'année. Le pouvoir d'achat et la consommation devraient accélérer quasiment au même rythme, avec respectivement une hausse de 1,7 % et de 1,6 % sur l'année. L'inflation devrait pour sa part rester faible et s'établir à +0,3 % fin décembre.

Du côté des entreprises, "les vents favorables ont permis de restaurer leur situation financière", a déclaré M. Passeron. "Les perspectives de demandes interne et externe sont plus favorables, le taux de marge s'est nettement amélioré en début d'année grâce au CICE, au Pacte de responsabilité et à la baisse des cours du pétrole et enfin les conditions de financement externes se sont encore assouplies", détaille l'Insee qui anticipe une accélération modérée de l'investissement des entreprises au second semestre. Il devrait augmenter de 2,1 % fin 2015 contre + 0,3 % en 2014.

Un chômage stabilisé à 10 %

Le taux de chômage devrait se stabiliser au second semestre 2015 à 10 % en métropole, en très légère baisse (0,1 point) par rapport à 2014, un regain d'activité entraînant celui de l'emploi marchand, selon des prévisions publiées par l'Insee. L'Institut de statistiques est un peu plus optimiste que dans ses dernières projections, puisqu'il tablait en juin sur 10,1 % en France métropolitaine. Ce taux de 10 % reste proche du pic historique de 1997 (10,4 %).

Le taux de chômage au sens du BIT (Bureau international du travail) qui s'était stabilisé au deuxième trimestre à 10 %, devrait rester à ce niveau jusqu'à la fin de l'année (contre 10,1 % au second semestre 2014). En incluant l'outre-mer, le chômage s'établirait à 10,3 % fin 2015 (contre 10,5 % fin 2014), précise l'Insee. Cette stabilisation s'explique par l'amélioration des perspectives en termes d'effectifs, due au regain d'activité : les créations d'emplois marchands, qui ont rebondi au deuxième trimestre après un léger repli, continueraient ainsi de se redresser au second semestre, en augmentant de 25 000 postes. Cela représenterait une progression de 41 000 postes sur l'année 2015, après une perte de 63 000 postes en 2014.

Hausse attendue

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Les créations d'emploi dans le secteur marchand, coeur de l'économie, sont portées par "une activité mieux orientée et surtout par l'enrichissement de la croissance en emplois apportée par le CICE (crédit d'impôts pour la compétitivité et l'emploi) et le pacte de responsabilité", principale arme du gouvernement pour relancer l'emploi, a précisé lors d'une conférence de presse Dorian Roucher, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee.

Par ailleurs, l'emploi dans les branches non marchandes progresserait "nettement" fin 2015, comme ce fut le cas en 2014, "en grande partie du fait des contrats aidés", ajoute l'Insee : +55 000 postes, dont 35 000 contrats aidés. "L'emploi total progresserait de 116 000 postes en 2015 après seulement 24 000 en 2014", et cette hausse attendue de l'emploi serait "suffisante pour compenser la hausse de la population active" et donc stabiliser le taux de chômage, a poursuivi M. Roucher.

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Commentaires (11)

  • Le sanglier de Génolhac

    Ah non, pardon, j'ai confondu, je me suis un instant cru le général ! Oui, donc je me suis questionné : "pourquoi donc 1..., 1% ? " Et je me suis répondu "non que ce soit le chiffre exact, nul ne le connaîtra avant la fin de l'année, non que de secrètes perspectives soient naissantes à notre insu, non qu'il y a du pétrole dans les Cévennes ni de l'uranium dans le marais, non point, rien de tout ça". Mais alors "le sanglier", POURQUOI 1, % ? "en vérité je vous le dis (décidémment, je transfère beaucoup ce matin ! ) c'est tout simplement parce que pour le gouvernement, un "0, quelque chose" ne serait pas publiable. Voila où une armée de statistico-polytechniciens en est rendue ! Calculer, évaluer, rectifier, analyser, corriger, gommer, niveler écrêter, lisser, truquer, mentir, cacher, enfariner, escroquer, enturbaner (!) le peuple mais surtout, surtout, surtout, ne PAS déplaire. Car ces gens ont lu des livres. Et on leur a enseigné que ces livres contiennent, que dis-je, contiennent, SONT la vérité. Et si la réalité n'est pas comme il est dit dans les livres, c'est la réalité qui a tort et les livres qui ont raison.

  • manu

    Comment ce ministre peut il être crédible depuis le début de Hollande il raconte des balivernes et pas un journaliste os...é le ridiculiser

  • jpleg

    C'est l'effet PS au pouvoir, on en a pour jusqu'en 2017 ! Donc ça n'a pas fini de baisser, mais il faut que la France to...uche le fond pour être guérie du PS pendant 50 ans ! Et je pense que FH va réussir cette prouesse !