Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Hillary Clinton visée par des courriels piégés… Comme tout le monde

L’ancienne secrétaire d’Etat utilisait une adresse personnelle. Et comme tout le monde, elle a été visée par des messages piégés.

Par 

Publié le 01 octobre 2015 à 17h30, modifié le 01 octobre 2015 à 15h53

Temps de Lecture 2 min.

L’ancienne secrétaire d’Etat utilisait une adresse personnelle. Et, comme tout le monde, elle a été visée par des messages piégés.

Avez-vous reçu, à l’été 2011, un faux courriel vous demandant de vous acquitter d’une contravention pour excès de vitesse à New York ? Si oui, cela vous fait un point commun avec Hillary Clinton.

L’ancienne secrétaire d’Etat américaine est plongée depuis plusieurs mois dans une grave polémique pour avoir utilisé, alors qu’elle dirigeait le puissant ministère américain des affaires étrangères, une adresse e-mail personnelle, fonctionnant depuis un serveur situé dans la maison de l’un de ses employés. Le tout géré, jusqu’en 2013, par un seul membre de son entourage (non sans bugs).

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Hillary Clinton piégée par ses courriers indésirables

La loi américaine oblige tout fonctionnaire à utiliser une adresse officielle : toutes ses correspondances doivent pouvoir, sauf rares exceptions, être consultées par tout citoyen qui le désire. Mais les derniers courriels de cette boîte personnelle, rendus publics le  30 septembre par le département d’Etat américain, montrent que l’utilisation de sa propre adresse pose aussi de graves questions en matière de sécurité.

Cinq messages piégés

La boîte personnelle utilisée par Me Clinton a en effet reçu, le 5 août 2011, cinq messages identiques. Ces derniers semblaient provenir de l’administration de la ville de New York, et mentionnaient un excès de vitesse survenu le 5 juillet à 7 h 25 du matin. Le courriel précisait qu’il convenait d’imprimer le document en pièce jointe et de le renvoyer pour s’acquitter de l’amende. Ce message était un faux grossier, et la pièce jointe comportait un programme qui infectait l’ordinateur si elle était ouverte.

Le message reçu par Hillary Clinton.

Même si rien n’indique que Hillary Clinton soit tombée dans le piège, on imagine les dégâts qu’il aurait pu causer, même si elle explique, depuis le début de l’affaire, n’avoir jamais fait transiter de documents classifiés par ce compte. Au site Politico, un porte-parole a expliqué qu’il « n’y a[vait] aucune preuve que le système ait été compromis ».

Cependant, Hillary Clinton n’était pas directement visée. Des chercheurs en sécurité informatique avaient repéré qu’une vague de courriels, identiques à ceux reçus par Hillary Clinton, avait été envoyée durant l’été 2011, à des centaines d’internautes dans le monde entier. A l’intérieur, un virus bien connu, peu sophistiqué. Une newsletter de la ville de New York se faisait d’ailleurs, en 2011, l’écho de cette vague de faux messages.

Une attaque classique

Les attaques informatiques utilisant l’« hameçonnage » (« phishing »), ces courriels apparemment anodins mais qui contiennent, par exemple, un virus informatique, touchent quotidiennement entreprises, particuliers… et donc secrétaires d’Etat.

La plupart des grandes entreprises et administrations tentent de les supprimer avant qu’ils ne parviennent à leurs salariés, pas toujours efficacement. Mais lorsqu’on utilise son propre serveur, c’est-à-dire sans passer par les services d’une grande entreprise ou d’un grand service de messagerie, se protéger devient plus compliqué. Il est donc déconseillé de recourir à cette solution lorsqu’on est un haut fonctionnaire à responsabilité, et tout particulièrement lorsque, comme Hillary Clinton, on dirige la plus puissante diplomatie du monde.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.