Publicité

Cette nuit en Asie : vers une taxe Tobin à la chinoise ?

Le numéro deux de la banque centrale chinoise évoque l’instauration d’amendes ou de prélèvement pour contrer les mouvements d’arbitrage à court terme sur le yuan.

021374158113_web.jpg
Le numéro deux de la banque centrale chinoise évoque l’instauration d’amendes ou de prélèvement pour contrer les mouvements d’arbitrage à court terme sur le yuan

Par Yann Rousseau, Alain Ruello

Publié le 2 oct. 2015 à 06:40

Taxer les transactions monétaires pour limiter la volatilité du yuan ? C’est ce qu’imagine la banque centrale chinoise, soucieuse de combattre ceux qui spéculent contre la devise nationale, dans un projet qui interpréterait à sa manière la taxe Tobin portée au début des années 1970 par le Nobel de l’économie James Tobin. Cette taxe, selon un écrit du numéro de deux de la PBOC, Yi Gang, cité par Bloomberg, pourrait prendre la forme d’amendes ou de prélèvement pour contrer les mouvements d’arbitrage à court terme. Ses propos sont tirés du magazine « China Finance », l’une des publications de la banque centrale. En attendant de voir si de telles mesures verront le jour, la prise de position de Yi Gang démontre un peu plus l’extrême attention que Pékin porte à la valorisation de sa monnaie.

Depuis qu’il a pris de court, mi-août, la planète entière en changeant le mécanisme de détermination du taux de change du renminbi, le gouvernement chinois clame urbi et orbi qu’il ne vise qu’une chose, la stabilité de sa devise nationale. C’est une condition très importante pour atteindre l’un de ses objectifs principaux, à savoir la convertibilité du yuan, l’autre nom de la devise chinoise, pour qu’elle puisse intégrer le panier de devises du FMI. Pour freiner la volatilité du yuan qui est nourrie par les inquiétudes grandissantes sur la santé de son économie, la Chine a pris plusieurs mesures destinées à freiner les sorties de capitaux. La taxe sur les couvertures de change par exemple a été alourdie. Une taxe « Tobin » ou équivalente, serait un pas de plus.

Encore 24 heures pour sauver le TPP

Publicité

Incapables de conclure, hier soir comme cela était initialement prévu, leurs négociations, les ministres des douzes nations engagées dans l’établissement d’un gigantesque accord commercial transpacifique, connu sous le nom de “TPP”, viennent de se donner 24 heures supplémentaires pour tenter de mettre un terme à des pourparlers lancés il y a plus de cinq ans. « Les négociations continueront demain », a indiqué, dans la soirée, depuis Atlanta où se tiennent les discussions, un porte-parole du représentant américain pour le Commerce (USTR). Si les négociateurs américains, japonais, mexicains, canadiens ou encore néo-zélandais ont assuré que les pays avaient progressé, cette semaine, sur une partie des différends commerciaux qui les opposent, tous admettent que d’importants blocages persistent et qu’un échec de la réunion d’Atlanta ne peut être exclu. Les gouvernements néo-zélandais et australiens ne seraient, notamment, toujours pas satisfaits du niveau d’ouverture du marché canadien à leurs produits laitiers.

Les pays producteurs d’automobiles ne se sont pas non plus mis d’accord sur les règles d’origine qui définissent la part minimum de composants automobiles locaux permettant aux véhicules de bénéficier de tarifs douaniers préférentiels. Les durées de protection des données sur les médicaments biologiques font encore débat. Akira Amari, le ministre japonais de l’Economie, affirme ce matin que ce dossier, qui oppose essentiellement les Etats-Unis à ses grands partenaires, semble le plus délicat à résoudre. Par ailleurs, Washington peine à définir les contours du mécanisme d’ISDS (Investor State Dispute Settlement), qui doit permettre à des entreprises privées étrangères d’attaquer en justice l’Etat du pays où elles se sont implantées. Défendant le puissant lobby des géants américains du tabac, des parlementaires américains ont mis en garde l’administration de Barack Obama contre d’éventuelles concessions sur ce chapitre. Ils souhaitent que Philipp Morris reste en capacité de contester juridiquement des mesures anti-tabac édictées dans certains pays.

Le chômage remonte au Japon... à 3,4%

Evoluant toujours à son plus bas niveau des vingt dernières années, le chômage a tout de même très légèrement progressé au Japon au mois d’août. Il touchait ainsi 3,4% de la population active, contre 3,3% en juillet. Officiellement 2,25 millions de personnes rechercheraient aujourd’hui un emploi sur une population active totale de 63,79 millions d’individus. Frappés par le déclin démographique, nombre de secteurs, tels que la restauration, la construction ou le commerce, ne parviennent plus à trouver suffisamment de main-d’oeuvre pour animer leurs magasins ou travailler sur leurs chantiers. Selon Tokyo, le ratio d’offres d’emploi atteint même son plus haut niveau des 23 dernières années. Il a atteint en aout le seuil d’1,23, ce qui signifie que 123 offres d’emploi sont désormais disponibles pour 100 demandes.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité