
Les défauts d’un réacteur nucléaire peuvent coûter très cher à son exploitant. L’arrêt de deux des sept unités d’Electrabel, en Belgique, a contraint sa maison mère, le français Engie (ex-GDF Suez), à abaisser pour la deuxième fois en cinq mois ses objectifs financiers pour 2015.
Le bénéfice net du groupe est amputé de 40 millions d’euros par mois et ce sont déjà plus de 700 millions de manque à gagner qu’il a enregistré depuis le 25 mars 2014, date de l’arrêt de Doel 3 (près d’Anvers) et de Tihange 2 (près de Liège), après la découverte de microfissures sur la cuve. Le nucléaire belge avait déjà fortement contribué – avec la chute de la demande des prix du gaz – à la baisse du résultat semestriel (– 56 %).
Chute en Bourse
Contraint par l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) de repousser du 1er novembre 2015 au 1er janvier 2016 la remise en service des deux réacteurs, Engie a annoncé, jeudi 1er octobre, une baisse de 100 millions d’euros de sa prévision de résultat, « correspondant aux deux mois d’hiver supplémentaires de non-fonctionnement ».
Il l’avait déjà baissée de 150 millions en mai. Le bénéfice devrait être compris dans une fourchette allant de 2,75 à 3,05 milliards d’euros. L’énergéticien a aussi baissé ses prévisions de résultat opérationnel courant – ce dernier devrait se situer entre 6,65 milliards et 7,25 milliards. Ces mauvaises nouvelles ont entraîné un recul de 3,39 % du titre à la Bourse de Paris, jeudi, portant la baisse à 28,2 % depuis le 1er janvier.
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