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Twitter peut-il sauver l'emploi ?

L’opération #i4emploi a débuté samedi dernier sur Twitter. Objectif : Sauver les 35 emplois d’une usine de pharma corrézienne qui risquait un démantèlement sous 48h. La mobilisation a permis à l'usine un sursis de 30 jours en identifiant trois repreneurs potentiels. Une opération qui pourrait faire des petits... 

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Et si vos tweets pouvaient sauver des emplois... (Shutterstock)

Par Julia Lemarchand

Publié le 28 sept. 2015 à 13:22Mis à jour le 30 sept. 2015 à 12:58

Peut-on sauver le soldat Meymac ? C’est le pari qu’ont voulu prendre des “influenceurs” sur les réseaux sociaux (blogger, journaliste, spécialiste du digital, de la com…). Au départ, un appel au secours d’un élu, Jean-Pierre Audy, député européen et élu local à Meymac, tout petit village niché sur les hauteurs du Parc Naturel Régional de Millevaches dans le Limousin.

Typiquement un tweet qui aurait pu rapidement tomber dans l’oubli... Mais, Alban Jarry, un bloggeur fondu des réseaux sociaux, de finance et d’emploi l’attrape au vol. Et le fait circuler auprès de ses 27.000 followers. Les plus actifs réflechissent à lancer sur Twitter une opération de sauvetage de l’usine qui, faute de repreneur au 30 septembre, devra déposer le bilan, et licencier 35 personnes. On débat en MP sur le hashtag à adopter. Après quelques essais, #i4emploi (influenceurs pour l’emploi) est adopté.

Des influenceurs de tous horizons engagés

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En moins de 24h, une vingtaine d’acteurs s’engagent comme Emmanuelle Leneuf, journaliste, fondatrice du @FlashTweet, une lettre d’infos quotidienne sur Twitter lancé au printemps. Ils sont à ce jour un collectif de 33 influenceurs français du web. “Les personnes qui veulent se mobiliser indiquent dans leur profil Twitter #i4emploi. En faisant cela, on s’engage à mettre la puissance de nos réseaux au service de l’emploi”. Les 20 premiers comptes qui ont rejoint #i4Emploi sont suivis au total par 100.000 followers. Il y a Les premiers acteurs mobilisés sont recensés sur un post d’Alban Jarry sur son blog. Beaucoup travaillent dans des grandes entreprises comme Allianz, IBM, SNCF, Groupama....

Dimanche soir, la mayonnaise commence à prendre : en 24h, le hastag #i4emploi remonte dans les “trending topics” (hashtags les plus populaires sur Twitter). Des personnalités de tous horizons retweetent ou tweetent comme Laurence Parisot.

Trois repreneurs potentiels et un sursis de 30 jours 

Et après quoi ? La mobilisation a généré depuis le début de la semaine trois contacts de repreneurs potentiels. Charge à eux maintenant de déposer une offre. Ils ont un mois pour le faire", nous confie le collectif. En plus de ce sursis, "l'usine s'est vue accordée 30.000 euros de la région Limousin, du départment de la Corrèze et de la commune de Meymac pour maintenir le site en activité et permettre les visites déventuie", nous précise-t-on. 

L’idée est plus largement de mobiliser contre le chômage, au-delà de l'usine de Meymac. Concrètement ? “Depuis le samedi 26 septembre 2015, nous sommes reconnaissables avec le #i4Emploi qui figure dans les biographies de nos profils. Ce signe de reconnaissance permettra à des demandeurs d’emploi ou des personnes qui cherchent à sauver des emplois de nous identifier et de bénéficier de notre aide sur les réseaux sociaux. Avec ce hashtag, nous acceptons de RT des demandes et de les propager dans nos réseaux”, explique Alban Jarry sur son blog. Chiche ?

Julia Lemarchand

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