Air France. 5.000 postes menacés ? La direction dément

"L'oeuvre de voyous", "des images qui font mal à notre pays", "la chienlit"... Ce mardi encore, les réactions pleuvent après les violences qui ont secoué le siège d'Air France. Pour rappel, un DRH a failli "se faire lyncher", un autre s'est échappé la chemise en lambeaux, sept blessés dont un grave selon la direction... La situation a dégénéré alors qu'Air France devait confirmer lors d'un Comité central d'entreprise que son plan de restructuration menacerait 2.900 postes. Une enquête en flagrance a été ouverte.Selon Le Canard Enchaîné, la deuxième phase du plan de restructuration de la compagnie comprendrait la suppression de 5.000 postes supplémentaires. De son côté, Air France a démenti l'information explique BFM TV. Suivez infos et déclarations au fil des heures.

19H49. Air France devrait supprimer 5.000 emplois de plus, la direction dément
Selon Le Canard Enchaîné, la deuxième phase du plan de restructuration de la compagnie comprendrait la suppression de 5.000 postes supplémentaires. De son côté, Air France a démenti l'information explique BFM TV. Air France mettra en effet en oeuvre 5.000 suppressions de postes en plus de celles annoncées ce lundi. C'est en tous les cas ce qui est prévu dans le nouveau plan de restructuration, ont déclaré à Reuters deux sources syndicales. 

La direction d'Air France a "démenti" ce mardi auprès de l'AFP des informations du Canard enchaîné faisant état d'un "plan" de 5.000 suppressions de postes après 2017, s'ajoutant aux 2.900 envisagés dans son plan de restructuration.

18H41. François Hollande a réagi
François Hollande a assuré ce mardi qu'il ne s'en prendrait "jamais aux (corps) intermédiaires, aux corps sociaux", en réplique aux déclarations de Nicolas Sarkozy parlant de "chienlit" au sujet des violences contre des dirigeants d'Air France. Le président de la République a estimé que les "actes inqualifiables" commis contre des membres de la direction de la compagnie aérienne ne devaient pas "discréditer les syndicalistes, mais discréditer les auteurs, ce qui est très différent". "Moi, je ne m'en prendrai jamais aux (corps) intermédiaires, aux corps sociaux", a-t-il lancé lors d'une allocution à l'occasion du 70e anniversaire de la Sécurité sociale.

15H42. Manuel Valls répond à Nicolas Sarkozy
Manuel Valls a reproché, ce mardi, à l'ancien président Nicolas Sarkozy d'avoir eu recours au mot "chienlit" pour évoquer les troubles de lundi à Air France, qualifiant ce terme de "mot dangereux".
"La chienlit, (...) la remise en cause permanente des corps intermédiaires, des syndicats, de l'indépendance de la justice, de ce qui fonde même la démocratie, ce mot chienlit, l'expression qui a été aussi la vôtre, comme celle de Nicolas Sarkozy, sont des mots dangereux", a dit le Premier ministre en réponse à une interpellation du député Les Républicains Alain Chrétien.

13H05. Sarkozy : "C'est la chienlit"
"Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicaliste, avec des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012", s'est emporté Nicolas Sarkozy lors de la réunion du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.

12H50. Valls : "Ces images font mal à notre pays"
"Chacun comprend bien que ces images ont fait le tour du monde, ont, non seulement, choqué nos compatriotes, soulèvent de légitimes débats, mais jouent sur l'image d'Air France et de la France, comme l'a rappelé le président de la République (...). Cette image fait mal à notre pays", a indiqué Manuel Valls.

12H40. Valls en appelle à la "responsabilité des pilotes"
"L'Etat assume et assumera ses responsabilités. Mais la solution pour Air France vient d'abord de l'entreprise elle-même", a déclaré le Premier ministre, qui "en appelle aussi à la responsabilité des pilotes et du SNPL. Chacun doit prendre ses responsabilités, doit être lucide sur la situation d'Air France. C'est l'avenir de la compagnie qui est en jeu".

12H30. Valls : "Ces agissements sont l'oeuvre de voyous"
Manuel Valls a déclaré que les violences commises contre des membres de la direction d'Air France étaient "l'oeuvre de voyous" qui méritaient des sanctions "lourdes". "Je suis venu ici à Air France, parce qu'Air France est sous le choc et quand Air France est sous le choc, c'est toute la France qui est sous le choc", a affirmé le Premier ministre depuis le siège social de la compagnie, à Roissy, devant, notamment, les deux dirigeants agressés.

11H30. Ouverture d'une enquête en flagrance
Une enquête en flagrance a été ouverte après les violences lors du CCE d'Air France. C'est ce qu'on 
a appris ce mardi, auprès du parquet de Bobigny. Ce lundi soir, la compagnie aérienne avait porté plainte pour "dégradations" et "entrave au déroulement du CCE". Un porte-parole de la direction d'Air France a précisé que cette plainte visait aussi des faits de violences aggravées.

11H00. Gallois : "Il ne peut rien sortir de ces violences pour personne"
Sur France Bleu Gironde, Louis Gallois, ex-patron de la SNCF, a indiqué qu'"il ne peut rien sortir de ces violences pour personne".

10H45. Des violences "inacceptables", selon Hollande
François Hollande a dénoncé des violences "inacceptables" contre des membres de la direction d'Air France, qui peuvent avoir des "conséquences sur l'image, sur l'attractivité de la France". "Ça compte le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l'image, sur l'attractivité" du pays, a déclaré le chef de l'Etat lors de l'inauguration de l'Ecole nationale supérieure maritime, au Havre.

10H10. Manuel Valls se rendra à 11 h, au siège d'Air France, à Roissy
Manuel Valls se rendra ce mardi, à 11 h, au siège d'Air France, à Roissy, où il rencontrera, notamment, les membres de la direction agressés ce lundi. Depuis le Japon, le Premier ministre s'était dit "scandalisé par les violences inacceptables" survenues lors de la réunion du Comité central d'entreprise (CCE) et avait exprimé "tout son soutien" à la direction.

8H40. Bartolone : "L'Etat doit aider Air France à retrouver toutes ses couleurs"
Sur BFMTV, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et candidat PS aux régionales, a indiqué : "En tant qu'actionnaire, l'Etat doit aider Air France à retrouver toutes ses couleurs".

8H30. Vidalies dénonce des "agissements inacceptables"
Au micro de RTL, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat en charge des Transports, a redit son indignation, dénonçant des "agissements inacceptables".

>Retour sur les événements de ce lundi
20H53. La majorité des syndicats en appellent au gouvernement
La majorité des syndicats d'Air France ont demandé, ce lundi soir, au gouvernement de s'impliquer dans la résolution des difficultés de la compagnie aérienne, l'invitant à un "engagement fort", selon un communiqué intersyndical. Les signataires estiment aussi que "seul un projet industriel fondé sur un développement fédérateur et ambitieux pourra susciter l'adhésion de l'ensemble des salariés d'Air France", dont l'Etat est actionnaire à 17%.

18H00. 7 blessés, dont un grave, lors du CCE, selon la direction
Deux vigiles, dont l'un a été dans le coma mais en est sorti, figurent parmi les sept blessés, indique un porte-parole d'Air France.
Les cinq autres blessés sont tous des salariés d'Air France, dont le DRH Xavier Broseta, Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, et trois autres membres de la direction, a précisé le porte-parole.

17H45. "Choqué", "déçu", le DRH d'Air France refuse que l'opprobre soit jeté sur l'ensemble du personnel 
Le directeur-général adjoint chargé des ressources humaines (DRH) à Air France, Xavier Broseta, s'est dit "choqué" et "déçu" après avoir été violemment pris à partie. Cependant, il a refusé que "l'opprobre soit jeté sur l'ensemble du personnel".

"J'ai reçu des témoignages de sympathie par centaines de la part de représentants syndicaux et de collègues", a-t-il ajouté, en estimant qu'il sera "possible de continuer le dialogue social".

17H30. La direction "disponible à tout moment" pour reprendre les négociations (P-DG)
"La direction d'Air France reste disponible à tout moment pour reprendre les négociations avec les syndicats", a affirmé le P-DG du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac. Le groupe a de nouveau condamné "avec la plus grande fermeté les violences physiques survenues en marge de ce CCE", en soulignant qu'elles "n'altèrent en rien la volonté de la direction de poursuivre" les discussions.

17H15. Le patronat dénonce une agression "inacceptable et scandaleuse"
"Les violences scandaleuses qui ont eu lieu aujourd'hui sont à l'opposé du dialogue recherché et habituel dans les entreprises", a déploré le Medef dans un communiqué. "Elles sont le fruit d'une minorité irresponsable et doivent être condamnées fermement", assure l'organisation patronale pour qui "un dialogue social de terrain, responsable, pragmatique et de vérité est la seule solution pérenne aux problèmes opérationnels que rencontrent les entreprises".

De son côté, la Fédération nationale de l'aviation marchande qui représente plus de 95% du secteur du transport aérien français et plus de 100.000 emplois a également condamné les violences physiques subies par le DRH d'Air France, y voyant un "comportement qui date d'un autre âge". "En cette période particulièrement difficile pour la compagnie Air France et plus généralement pour l'ensemble des compagnies aériennes françaises, la FNAM "condamne avec la plus grande fermeté ce comportement qui date d'un autre âge".

15H00. FO et la CFDT s'élèvent contre la violence
Côté syndicats, Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, a estimé qu'on pouvait "se battre contre une direction sans être violent", quand Laurent Berger, son homologue de la CFDT, a appelé à privilégier "le dialogue pour dépasser les difficultés et combattre la violence".
Le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, sous le feu des critiques de l'Etat, actionnaire à plus de 17%, a "condamné ces débordements contre les dirigeants" mais aussi "la répression violente de la manifestation des salariés pourtant calme et sereine".

13H55. Valls est "scandalisé" et apporte "tout son soutien" à la direction
Manuel Valls s'est dit "scandalisé" par les violences physiques en marge du CCE. "Le Premier ministre est scandalisé par les violences inacceptables auxquelles se sont livrés des manifestants (...). Il exprime tout son soutien à la direction d'Air France, à Frédéric Gagey et à Xavier Broseta, agressé physiquement lors de la séance. La situation de l'entreprise est difficile, mais rien ne justifiera jamais de tels débordements", a-t-on indiqué dans un communiqué.

13H35. Les violences sont "inacceptables" et méritent des sanctions, selon Vidalies
Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports, a qualifié d'"inacceptables" les violences physiques qui ont eu lieu en marge du CCE d'Air France et a estimé qu'elles "méritent d'être sanctionnées", selon un communiqué transmis à l'AFP.

13H10. Le CCE ne reprendra pas ce lundi
Interrompu dans la matinée, à la suite de l'agression de membres de la direction par des salariés en colère, le CCE ne reprendra pas ce lundi. C'est ce qu'ont indiqué plusieurs sources syndicales. Contactée, la direction n'a pas souhaité commenter cette information.

12H05. Air France "condamne les violences physiques" et annonce une plainte
La direction d'Air France a "condamné fermement les violences physiques" qui ont eu lieu lors du Comité central d'entreprise, interrompu par l'intrusion de salariés, le DRH ayant été physiquement pris à partie, selon un témoin. "Une plainte sera déposée pour violences aggravées", a indiqué la direction dans un communiqué. Xavier Broseta, le directeur des ressources humaines, "a manqué de se faire lyncher" et a dû quitter la salle en "escaladant des barrières pour se sauver", selon un délégué CGT.

11H15. 14 avions de la flotte long-courrier supprimés d'ici 2017
Frédéric Gagey, P-DG d'Air France, a confirmé que cinq avions quitteraient la flotte long-courrier en 2016, puis neuf autres en 2017. La compagnie dispose actuellement de 107 avions sur ce réseau, actuellement déficitaire pour moitié.
Air France procédera aussi à des réductions de fréquences sur 22 lignes en 2016 et à une "plus forte saisonnalité" sur six autres lignes, qui "n'existeront que l'été ou l'hiver par exemple", a rapporté une source syndicale.
En 2017, "la compagnie fermera, par ailleurs, cinq lignes, en Inde et en Asie du Sud-Est", ont indiqué plusieurs sources.

10H40. Le CCE interrompu par une manifestation de salariés
Plusieurs centaines de salariés ont envahi le siège d'Air France, interrompant la réunion du Comité central d'entreprise (CCE), au cours de laquelle la direction a confirmé que 2.900 postes étaient menacés par le nouveau plan de restructuration. C'est ce qu'ont indiqué deux sources syndicales.
Selon une journaliste de l'AFP, les manifestants - au nombre de "plusieurs centaines" - sont entrés aux cris de "De Juniac démission" et "On est chez nous". Deux représentants au CCE ont, par ailleurs, indiqué que le P-DG d'Air France, Frédéric Gagey, était sorti précipitamment, et l'un d'eux a précisé que le CCE reprendra à 14 h 30.

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Ce lundi matin, la direction d'Air France a communiqué au Comité central d'entreprise réuni à Roissy sa décision de mettre en oeuvre, dès 2016, un nouveau plan de restructuration rejeté par l'ensemble des syndicats. Ce scénario "alternatif" au plan de productivité et de croissance "Perform 2020" a été décidé, jeudi, par les administrateurs du groupe AF-KLM, après "l'échec des négociations" avec les pilotes sur de nouvelles mesures de productivité.

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