Faits divers Un braqueur fiché pour radicalisation blesse un policier avant d’être abattu

Arles, Toulouse, Saint-Ouen où un fonctionnaire blessé par balles est dans un état désespéré : en 24 heures, les agressions de policiers ont révélé la détermination de délinquants violents prêts à tirer.
Le Progrès - 06 oct. 2015 à 06:08 | mis à jour le 06 oct. 2015 à 06:09 - Temps de lecture :
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À Saint-Ouen, les deux malfaiteurs ont pris la fuite à bord d’un véhicule utilitaire blanc après une tentative de braquage d’un entrepôt de bijoux.  Photo AFP
À Saint-Ouen, les deux malfaiteurs ont pris la fuite à bord d’un véhicule utilitaire blanc après une tentative de braquage d’un entrepôt de bijoux. Photo AFP

Un policier blessé par balles, deux autres pris dans un guet-apens, un autre attaqué par un adolescent de 17 ans qui a voulu l’écraser… En 24 heures, les forces de police ont été victimes de plusieurs agressions. La plus violente s’est déroulée hier en Seine-Saint-Denis, après le braquage d’un entrepôt de bijoux à Saint-Ouen. Un policier de la brigade anticriminalité, âgé de 36 ans et père de famille, a été touché à la tête dans une course-poursuite avec les deux malfaiteurs.

L’un des deux malfaiteurs a été interpellé par la brigade anti criminalité (Bac) et l’autre, auteur des tirs, grièvement blessé, est décédé à l’hôpital. L’un des deux a été interpellé et l’autre. L’auteur des tirs, âgé de 24 ans a été grièvement blessé au dos et à la jambe par la riposte des policiers.

Radicalisé en prison

Il est décédé à l’hôpital. Il était en cavale, depuis mai n’ayant pas regagné en mai dernier sa prison du Réau en région parisienne après une permission. Il avait été condamné pour un braquage, son casier comportant une trentaine d’antécédents judiciaires, notamment des vols à main armée et des violences volontaires. « Les enquêteurs de la police judiciaire, saisis des investigations sur son évasion, avaient alors constaté qu’il s’était radicalisé en prison. Il était fiché à ce titre » a indiqué une source policière.

Pour le syndicat de police Alliance, « ces affaires rappellent la dangerosité du métier de policier sur la voie publique avec une recrudescence d’événements de ce type face à des individus déterminés à tuer des policiers. »

Le syndicat demande au ministre de l’Intérieur « de revoir rapidement les conditions de la légitime défense car elles ne sont plus adaptées à la violence de la société. » En réponse, Bernard Cazeneuve qui était sur place hier à Saint-Ouen après le drame a fait part de son indignation et a promis « de donner des moyens humains » à la Seine-Saint-Denis où les effectifs devraient augmenter de 1 600 en 2016. « Le gouvernement est déterminé à leur donner les moyens […] d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions. Il y a eu trop de moyens rabotés ces dernières années dans la police et la gendarmerie. Trop de postes ont été supprimés », a précisé le ministre de l’Intérieur.

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