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Le déclin des grands carnivores bouleverse les écosystèmes

Des chercheurs appellent à une initiative mondiale pour protéger ces animaux emblématiques, qui contribuent à l'équilibre des milieux naturels et au maintien de la biodiversité.

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Publié le 10 janvier 2014 à 12h16, modifié le 11 janvier 2014 à 14h59

Temps de Lecture 4 min.

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En Afrique subsaharienne, l'extermination des léopards a contribué à la multiplication des babouins, qui ont ravagé les récoltes

Ce sont les seigneurs du règne animal. Les maîtres de la jungle et de la savane, des forêts et des océans. Le lion, le tigre, le guépard, le lynx, le loup, l'ours ou la loutre de mer, ces grands carnivores au sommet de la chaîne alimentaire. Tous, ou presque, sont en déclin, alors même que leur présence se révèle cruciale pour l'équilibre des milieux naturels. C'est ce que met en évidence une étude internationale (Etats-Unis, Australie, Italie et Suède), la plus complète sur ce sujet, publiée jeudi 9 janvier dans la revue Science.

« Globalement, nous sommes en train de perdre nos grands carnivores, constate le premier auteur de l'étude, William Ripple, professeur au département des écosystèmes forestiers et de la société de l'Université de l'Oregon. Et, ironie du sort, ils disparaissent précisément lorsque nous prenons conscience de leur importance écologique. »

AIRE RÉDUITE DE MOITIÉ

Le recensement de la population des trente et un plus grands mammifères (d'un poids adulte d'au moins 15 kilos) appartenant à l'ordre des carnivores – même si certains sont en réalité omnivores, comme le loup à crinière, l'ours brun ou la hyène rayée, voire surtout herbivores, dans le cas du panda géant – a de quoi inquiéter.

Dix-neuf d'entre eux sont classés comme « menacés » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et dix-sept occupent aujourd'hui une aire réduite de plus de moitié par rapport à leur territoire ancestral.

Les causes de cet effacement progressif sont multiples : disparition des habitats naturels, abattage (pour la viande, la fourrure ou la médecine traditionnelle), raréfaction des proies, maladies, pollution, changement climatique… Autant de fléaux auxquels ces carnassiers résistent d'autant plus mal que, du fait de leur position dominante dans la chaîne trophique, ils sont déjà en effectifs restreints et ont besoin de vastes terrains de chasse.

SERVICES ÉCONOMIQUES ET ÉCOLOGIQUES

Or, écrivent William Ripple et ses collègues, « la conception classique selon laquelle ces prédateurs sont responsables de la diminution de ressources comme les poissons, la faune sauvage et le bétail domestique – ce qui sert à justifier leur limitation ou leur éradication - est dépassée ». Ces espèces, poursuivent-ils, sont « nécessaires au maintien de la biodiversité et au fonctionnement des écosystèmes » et, de ce fait, « rendent des services économiques et écologiques ».

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