
Facebook a annoncé lundi 5 octobre le lancement d’un satellite baptisé AMOS-6, en partenariat avec le groupe français Eutelsat, pour développer Internet en Afrique subsaharienne, où de vastes territoires n’ont pas d’accès au Web. L’annonce a été faite sur le compte Facebook de Mark Zuckerberg, fondateur et dirigeant du réseau social.
Le satellite est actuellement en construction, ont précisé les deux groupes dans un communiqué et il doit être lancé en 2016. Le projet s’inscrit dans le cadre de la plateforme Internet.org développée par Facebook qui vise à étendre les zones de couverture du réseau en facilitant son accès via la téléphonie mobile.
Plusieurs géants du Net, dont Facebook, ont investi quelque 2 milliards de dollars depuis un an dans divers projets visant à relier les 4 milliards de personnes qui, en Afrique ou dans les pays émergents, n’ont toujours pas accès au Web. Des investissements modestes, mais en croissance et qui concentrent de plus en plus d’intérêt, autant comme relais de croissance que comme projets de développement.
Facebook développe déjà un prototype d’avion à hélices sans pilote fonctionnant à l’énergie solaire, nommé Aquila, dont le groupe souhaite déployer une escadrille pouvant planer trois mois au-dessus de la Terre à une altitude oscillant entre 18 et 27 kilomètres pour connecter des clients. Ce nouveau projet représente la première incursion de Facebook dans l’espace.
D’autres acteurs du secteur misent déjà sur le satellite, privilégiant l’orbite basse, à 1 000 kilomètres de la Terre, contrairement aux pratiques des opérateurs de télévision et de haut débit qui placent leurs satellites de télécommunications à 36 000 kilomètres de la Terre. Ces orbites basses permettent de limiter les coûts de lancement, et facilitent une transmission rapide de données.
Le français Eutelsat, numéro trois du secteur, demeure concentré sur les satellites géostationnaires, en orbite haute. Les très grandes distances dans lesquelles ils évoluent leur permettent de diffuser dans de vastes régions, et limitent les risques de collisions entre satellites ou avec les multiples débris présents à de plus basses altitudes. Facebook avait déjà lancé en début d’année un appel d’offres afin d’acquérir un satellite géostationnaire, avant d’y renoncer en raison du coût élevé.
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