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Irak : tribus et police reprennent des quartiers de Ramadi des mains d'Al-Qaida

Des tribus et des policiers ont repris deux quartiers de la ville de Ramadi aux mains de combattants d'Al-Qaida, qui contrôlent cependant toujours Fallouja, à quelques dizaines de kilomètres à peine de Bagdad.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 janvier 2014 à 04h05, modifié le 11 janvier 2014 à 10h52

Temps de Lecture 2 min.

Mohammed Khamis Abou Risha, commandant d'une milice tribale, avec un policier, dans le quartier de Malaab à Ramadi, le 10 janvier.

Des tribus et des policiers ont repris deux quartiers de la ville de Ramadi aux mains de combattants d'Al-Qaida, qui contrôlent cependant toujours Fallouja, à quelques dizaines de kilomètres à peine de Bagdad.

« Nous avons combattu l'EIIL [Etat islamique en Irak et au levant, lié à Al-Qaida] aux côtés de nos fils des forces de police locales qui ont pu revenir dans leur commissariat », a déclaré un commandant d'une milice tribale, Mohammed Khamis Abou Risha, précisant que les djihadistes « contrôl[ai]ent seulement 10 % de Ramadi ».

Un médecin a évoqué un bilan de deux civils tués et de quatre civils et huit insurgés blessés. Les violences, déclenchées le 30 décembre avec le démantèlement à Ramadi d'un camp de protestataires sunnites antigouvernementaux, ont fait plus de 250 morts, selon un décompte de l'AFP fondé sur des sources médicales et officielles.

FALLOUJA TOUJOURS AUX MAINS DES DJIHADISTS

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A Fallouja, également aux mains des djihadistes, un responsable religieux, cheikh Abdulhamid Jadua, a appelé lors de la prière du vendredi les cheikhs de la région à intervenir pour résoudre la crise, tout en prévenant que le gouvernement ne devait pas « avoir recours à l'armée pour les combats à l'intérieur des villes ».

Ces derniers jours, l'ONU et plusieurs ONG ont prévenu que le blocus imposé par les autorités à Fallouja et dans les environs privait les civils d'approvisionnement en eau, en nourriture et en carburant, essentiel pour faire fonctionner les générateurs d'électricité. Selon le Croissant-Rouge irakien, les combats à Fallouja ont poussé plus de 13 000 familles à se réfugier dans des régions voisines.

Il y a une semaine, des centaines d'hommes armés, arborant pour certains le drapeau noir des djihadistes, ont participé sur une place du centre de Fallouja à la grande prière hebdomadaire, au cours de laquelle un combattant avait solennellement déclaré la ville « Etat islamique ». Depuis, des policiers chargés de la circulation ont repris leur poste dans les rues de Fallouja, toujours sous le contrôle d'hommes armés et masqués.

Après avoir annoncé une attaque majeure contre la ville et déployé des renforts tout autour, l'armée a assuré qu'elle ne mènerait pas d'assaut dans l'immédiat, pour éviter des victimes civiles. Une attaque contre Fallouja risque en effet d'aggraver les tensions entre la minorité sunnite et le gouvernement, et constitue ainsi un défi de taille pour les forces gouvernementales, qui n'ont encore jamais mené d'opération de cette ampleur depuis le départ des derniers soldats américains il y a deux ans.

SOUTIEN DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté vendredi son « solide soutien » au gouvernement irakien dans sa lutte pour reprendre plusieurs secteurs près de Bagdad. Ses quinze pays membres pressent « les tribus irakiennes, les responsables locaux, et les forces de sécurité dans la province d'Al-Anbâr de poursuivre, d'étendre et de renforcer leur coopération contre la violence et la terreur », soulignant aussi « l'importance cruciale d'un dialogue et d'une unité nationale ».

C'est la première fois que des hommes armés prennent aussi ouvertement le contrôle de zones urbaines depuis l'insurrection qui avait suivi l'invasion américaine de 2003. La crise dans la province d'Al-Anbâr et la persistance d'un niveau élevé de violences dans le reste du pays constituent l'une des menaces les plus importantes pour le premier ministre, au pouvoir depuis huit ans, à quelques mois des élections législatives prévues en avril.

Le Monde avec AFP

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