À Tchernobyl, la vie sauvage se porte mieux en l'absence de l'homme

Et si finalement la présence humaine était pire pour les animaux que la radioactivité ?

L.D.
À Tchernobyl, la vie sauvage se porte mieux en l'absence de l'homme
©Devoghel

Et si finalement la présence humaine était pire pour les animaux que la radioactivité ?

Selon une étude publiée sur Current Biology et citée par The Guardian, la faune s'est réappropriée les terres environnantes du site de Tchernobyl, où une terrible catastrophe nucléaire a eu lieu en 1986. La zone qui entoure le site avait été complètement vidée de ses habitants. Petit à petit, la nature a recolonisé cette terre dévastée et irradiée.

À tel point que selon Jim Smith, professeur de l'Université de Portsmouth et auteur de l'étude, « La faune de Tchernobyl est très probablement meilleure qu'elle ne l'était avant l'accident, et non pas parce que les radiations sont bonnes pour les animaux, mais parce que l'occupation humaine était bien pire. »

Cette nette augmentation concerne surtout les grands anmiaux, tels que les cerfs, les loups, les sangliers, voire les chats. Les invertébrés et les oiseaux auraient quant à eux baucoup plus souffert, même si une augmentation de la population a été remarquée ces derniers années.

Cependant, les résultats de cette étude ne sont pas du tout partagés par tous les experts. Pour Anders Møller de l'Université Paris-Sud XI, ce constat doit être mis dans un contexte bien plus global : « Les grands mammifères ont augmenté au cours des dernières décennies partout en Europe. Donc Tchernobyl n’est pas différent. La question intéressante serait de savoir si l'augmentation des mammifères à Tchernobyl est plus grande qu’en Allemagne, en France ou en Scandinavie. »

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