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Hulot : « Nous sommes obligés de changer pour ne pas disparaître »

A la veille de la COP21, Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète de François Hollande, publie un livre-manifeste.

Le Monde

Publié le 05 octobre 2015 à 20h57, modifié le 07 octobre 2015 à 18h48

Temps de Lecture 10 min.

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A la veille de la conférence mondiale sur le climat (COP21) de Paris, Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète de François Hollande et président de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme, publie un livre-manifeste, « Osons, plaidoyer d’un homme libre ». Il appelle les responsables politiques des pays les plus riches et les plus émetteurs de gaz à effet de serre à « admettre que les engagements actuellement sur la table des négociations ne sont pas suffisants pour limiter le changement climatique à 2 °C ».

« Les sommets sur le climat se succèdent, les conférences sur l’état de la planète se multiplient, nous croulons sous l’avalanche de rapports plus alarmants les uns que les autres. Et l’on se rassure avec une multitude de déclarations d’intention et de bonnes résolutions. Mais force est de constater que si la prise de conscience progresse, sa traduction concrète est dérisoire face à l’accélération des phénomènes que nous sommes censés juguler. Les mots servent trop souvent de camomille mielleuse pour conforter nos excès de civilisation. Nous sommes technologiquement époustouflants, culturellement affligeants. Nous assistons en spectateurs informés à la marche vers la catastrophe globale.

Nous sommes obligés de changer pour ne pas disparaître. L’humanité doit se ressaisir, sortir de son indifférence et faire naître un monde qui prend enfin soin de lui. “Ne soyez pas trop alarmiste, ne cesse-t-on de me sermonner, vous allez effrayer.” Mais si le diagnostic est faux, le traitement le sera tout autant. Si l’on vous promet à l’horizon un lac plutôt qu’un océan agité, vous armerez le bateau différemment.

Osons enfin regarder la réalité en face !

Seul le mensonge m’effraie. La pire des souffrances, c’est de laisser le temps décider à notre place. La vérité, c’est que nous sommes emportés comme dans un fleuve en crue vers notre tragédie. Maudits soient les yeux fermés. Je veux témoigner ici de l’agonie de la nature. J’ai vu le vivant disparaître comme le sable dans la main. Nous empoisonnons la Terre autant que nos veines.

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