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L'Indonésie renonce à interdire l'exportation de minerais bruts

Face à la pression des compagnies minières, Jakarta a largement assoupli l'interdiction d'exporter des minerais, qui visait à tirer un plus grand profit de sa grande richesse en ressources naturelles.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 janvier 2014 à 04h14, modifié le 12 janvier 2014 à 12h06

Temps de Lecture 1 min.

Le complexe Freeport-McMoRan, l'une des plus grosse mine d'or et de cuivre au monde, dans la province indonésienne de Papouasie.

Face à la pression des compagnies minières, l'Indonésie a largement assoupli l'interdiction d'exporter des minerais bruts, une heure avant l'entrée en vigueur de la loi, dimanche 12 janvier. Le président Susilo Bambang Yudhoyono a signé peu avant minuit samedi une nouvelle réglementation qui vide largement de sa substance le moratoire que Jakarta comptait imposer.

Dès 2009, le gouvernement avait adopté une loi qui obligeait les compagnies minières à se préparer à une interdiction totale d'exporter tout minerai brut. Cette réglementation était née dans le contexte d'une montée du « nationalisme des ressources », l'immense archipel souhaitant tirer un plus grand profit de sa grande richesse en ressources naturelles.

VIVE OPPOSITION DES INVESTISSEURS

L'Indonésie est notamment le premier exportateur mondial de nickel, d'étain et de houille, et abrite la plus grande mine au monde de cuivre et d'or, en termes de réserves exploitables, détenue par l'américain Freeport à Grasberg, en Papouasie. L'archipel entendait ainsi contraindre les compagnies minières à raffiner sur place, afin d'accroître les retombées économiques pour le pays émergent où la moitié de la population des quelque 250 millions d'habitants vit avec moins de 2 dollars par jour.

Mais très peu de compagnies minières se sont lancées dans la construction très coûteuses de raffineries, arguant que cela n'était pas rentable dans un contexte de surproduction et, parfois, de baisse des cours. La réglementation avait ainsi suscité une vive opposition des investisseurs locaux et étrangers, qui brandissaient la perte de dizaines de milliers d'emplois et de précieuses rentrées fiscales en cas de mise en œuvre de l'interdiction.

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NICKEL ET BAUXITE : INTERDICTION MAINTENUE

La nouvelle réglementation, dont les détails ne sont pas encore connus, repousse l'échéance à 2017, permettant l'exportation de minerais d'ici là, à condition qu'ils aient un certain niveau de concentration et que les compagnies minières s'engagent à construire des raffineries.

Cela va notamment permettre aux géants américains Freeport et Newmont de continuer à exporter leurs minerais. En revanche, l'interdiction totale reste en vigueur pour le nickel et la bauxite, a indiqué le ministre de l'énergie, Jero Wacik. Des taxes à l'exportation seront de plus imposées et iront en augmentant jusqu'en 2017 afin de contraindre les minières à la construction de raffineries, a précisé le ministre de l'industrie, M.S. Hidayat.

Les années d'atermoiements, et les va-et-vient incessants des autorités, avaient suscité une profonde confusion et une vive incertitude sur les marchés, en particulier pour l'étain et le nickel.

Le Monde avec AFP

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