Angleterre : un navire de la Guerre de Cent ans découvert dans la boue

Des restes d'épave récemment découverts près de Southampton, dans le sud de l'Angleterre, sont vraisemblablement ceux du Holigost, l'un des vaisseaux amiraux de la flotte d'Henri V pour la Guerre de Cent ans face aux Français, a indiqué ce lundi Historic England, la commission des monuments historiques d'Angleterre.
Les chercheurs britanniques ont évoqué une découverte «grisante alors qu'on est sur le point de célébrer le 600e anniversaire de la bataille d'Azincourt» du 25 octobre 1415, qui reste l'une des plus grandes victoires anglaises sur les forces françaises.
Behold the Holigost: 600-year-old vessel found in Hampshire River likely to have been part of Henry V's war fleet pic.twitter.com/lJlhNteMup
— BBC Radio 5 Live (@bbc5live) October 12, 2015
Le Holigost (Holy Ghost, Saint-Esprit) a rejoint la flotte du roi d'Angleterre le 17 novembre, soit seulement quelques jours après la bataille. Le bateau, long de plus de 30 mètres, a été opérationnel entre 1416 et 1420, participant à deux des plus grandes batailles navales de la Guerre de Cent ans, à Harfleur et Chef de Caux.
Lancement de recherches approfondies
«Le Holigost était un élément majeur de la machine de guerre de Henri V et a joué un rôle crucial dans deux batailles qui ont brisé la force navale française et permis à Henry de conquérir la France au début du XVe siècle», souligne English Heritage. Gravement endommagé dans ces batailles, le navire a été mis à quai le long de la rivière Hamble, près de Southampton, pendant plusieurs années.
C'est là que l'historien Ian Friel a découvert des restes d'épaves enfouis dans la boue en étudiant des images aériennes, avec la conviction qu'il s'agit du «Holigost». «Les recherches sur le Holigost auront une portée encore plus importante que l'identification du 'Grace Dieu' dans les années 1930», a dit l'historien, en référence à un autre navire construit pour Henri V à cette époque. Historic England a annoncé le lancement de recherches approfondies qui «promettent des découvertes fascinantes dans les mois et années à venir», selon son directeur exécutif, Duncan Wilson.