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CISJORDANIE

Des groupes palestiniens décrètent une "journée de rage"

Une "journée de rage" et une grève générale ont été décrétées mardi par plusieurs groupes palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est.

Des affrontements ont éclaté le 12 octobre entre des militants palestiniens et les forces de sécurité israéliennes au point de passage de Hawara, en Cisjordanie.
Des affrontements ont éclaté le 12 octobre entre des militants palestiniens et les forces de sécurité israéliennes au point de passage de Hawara, en Cisjordanie. Jaafar Ashtiyeh, AFP
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Plusieurs groupes palestiniens ont décrété une "journée de rage" mardi 13 octobre en Cisjordanie occupée, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, tandis que les responsables de la communauté arabe israélienne ont appelé à une grève générale en soutien aux Palestiniens.

L’écho que prendra cette "journée de rage" devrait permettre de mesurer l’état d’esprit des Palestiniens, estime Nicolas Ropert, l’envoyé spécial de RFI à Ramallah. Cette "journée de rage", organisée mardi, est soutenue par le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, resté jusqu’ici très discret. "Le Fatah essaie de récupérer ces manifestations, mais lorsque l’on parle aux manifestants dans les protestations, tous ou presque se disent opposés à la ligne de Mahmoud Abbas – cette ligne de négociation qui veut discuter avec Israël. Les Palestiniens sont fatigués", constate Nicolas Ropert.

Les violences se poursuivent à Jérusalem. Mardi 13 octobre, deux assaillants ont ouvert le feu et poignardé des passagers dans un bus de Jérusalem, tuant une personne et en blessant cinq autres. Un peu plus tard, une nouvelle attaque à la voiture bélier puis au couteau a été perpétrée dans le centre de la ville. Un homme a foncé avec sa voiture sur des piétons près d'un arrêt de bus avant de sortir de son véhicule et d'attaquer des passants avec une arme blanche. L'un d'entre eux a été tué. Par ailleurs, près de Tel Aviv, une autre attaque au couteau a été menée dans un bus. Au moins une personne a été tuée et au moins huit autres blessées.

Hier, lundi, quatre attaques à l’arme blanche ont été recensées dans la ville. Trois Palestiniens ont été abattus par les forces de sécurité israéliennes après avoir attaqué des Israéliens, dont un adolescent de 13 ans qui se déplaçait à vélo dans le nord de Jérusalem.

Les attaques à l'arme blanche contre des Israéliens, qui sont quasi quotidiennes, font craindre une troisième intifada après celles qui ont éclaté en 1987 et en 2000. Au total, quatre Israéliens et 26 Palestiniens, dont huit assaillants présumés et huit enfants, ont péri en moins de deux semaines lors de violences provoquées en partie par les interrogations sur l'avenir du statut de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.

Des soldats israéliens sur le qui-vive

Les affrontements de Jérusalem se sont propagée à plusieurs villes israéliennes, à la Cisjordanie et à la frontière entre l'État hébreu et la bande de Gaza. "Cela fait deux semaines maintenant que les manifestations sont quotidiennes en Cisjordanie, elles dégénèrent très souvent en affrontement avec des jeunes lanceurs de pierre d’un côté, et l’armée israélienne qui réplique avec gaz lacrymogène, tirs de balles en caoutchouc mais aussi des tirs de balles réelles", a précisé Nicolas Ropert depuis Ramallah.

D’après les chiffres du directeur de l’hôpital de cette ville de Cisjordanie rencontré par l’envoyé spécial de RFI, "1000 blessés ont été traité rien qu’à Ramallah dont 200 touchés par des tirs par balles".

"Les forces israéliennes n’hésitent pas non plus à viser les journalistes, raconte Nicolas Ropert, avec la vague de violence qui secoue Jérusalem et Israël nous sentons la nervosité des soldats quand nous nous rendons sur les zones d’affrontements".

Durcissement de l’arsenal répressif israélien

Des habitants juifs ont aussi manifesté pour demander au gouvernement de rétablir la sécurité et dénoncer ces attaques dont le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu'elles ne réussiraient pas davantage à déstabiliser Israël que les attentats-suicides des années 2000. "La terreur des kamikazes ne nous a pas mis à terre et la terreur des couteaux ne nous vaincra pas aujourd'hui", a-t-il déclaré devant le Parlement.

La police israélienne a déployé 2 000 agents supplémentaires à Jérusalem mais les dirigeants israéliens soulignent qu'il est difficile d'empêcher toutes les attaques de "loups solitaires". Dimanche, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a décidé de durcir l'arsenal répressif, en approuvant une peine-plancher de quatre ans de prison pour les Palestiniens lanceurs de cocktails Molotov ou de pierres.

Avec Reuters

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